Algérie: soulèvement du peuple et panique à Tindouf

Des milliers d'Algériens manifestent contre un 5e mandat de Bouteflika.

Des milliers d'Algériens manifestent contre un 5e mandat de Bouteflika. . DR

Revue de presseKiosque360. Le soulèvement du peuple algérien contre le régime en place et la politique des décideurs du palais El Mouradia a eu des répercussions dans les camps de Tindouf. Les dirigeants des séparatistes craignent un séisme qui mettrait un terme à leur fonds de commerce.

Le 11/03/2019 à 19h17

Les citoyennes et citoyens algériens protestent, dénoncent l’oppression et la répression et marchent pour faire entendre leur voix, tandis que les dirigeants du Polisario suivent en silence la situation, craignant le pire.

«Soulèvement en Algérie et horreur à Tindouf», titre le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui se penche, dans son édition de ce mardi 12 mars, sur les raisons de cette attitude des séparatistes face aux manifestations massives et pacifiques du peuple algérien. En effet, ce séisme, qui secoue l’Algérie, a eu des répercussions sur les dirigeants des séparatistes qui auraient, d’ailleurs, reçu des instructions fermes de leurs mentors pour ne plus s’exposer dans la capitale algérienne, d'autant que des slogans dénonçant la dilapidation des richesses du pays pour le financement d’autres thèses les visent directement.

De même, l'inquiétude du régime pour sa survie, face à l’ampleur des manifestations, a eu des effets sur les propagandes que menaient les décideurs algériens en faveur des thèses des séparatistes à l’échelle internationale. A ce propos, poursuit le quotidien, les séparatistes craignent la perte du parapluie et des manœuvres politiques et médiatiques qu’orchestraient les généraux algériens autour du dossier du Sahara, notamment à l’approche de chaque session de l’ONU autour de la question ou de la reprise des pourparlers de Genève. Ainsi, note le quotidien, l’absence de l’Algérie et ses manœuvres, avant la rencontre de Genève, a été ressentie par les séparatistes du Polisario qui n’ignorent pas que leur sort est lié au régime en place. Ainsi, le prochain rendez-vous de Genève se déroulera dans un nouveau contexte régional.

L’Algérie est secouée par l’ampleur des manifestations et la direction du Polisario se trouve confrontée à une opposition qui se consolide de plus en plus. Ces développements, ajoute le quotidien, impacteront l’ordre du jour qui sera établi, pour la deuxième table ronde, par l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara. Tout porte à croire, conclut le quotidien, que cette deuxième table ronde autour de la question du Sahara marocain sera en faveur du Maroc.

Par Mohamed Younsi
Le 11/03/2019 à 19h17