Abdelali Hamieddine et le PJD dans de beaux draps

Abdelali Hamieddine (membre dirigeant au sein du PJD).

Abdelali Hamieddine (membre dirigeant au sein du PJD). . DR

Revue de presseKiosque360. Le Parti de la justice et du développement traverse une nouvelle zone de turbulences. L’un de ses dirigeants se cache derrière un tamis et exige des explications sur la publication par le site du parti de ses propos sur l’institution monarchique lors d’une réunion interne.

Le 12/07/2018 à 23h37

Le Parti de la justice et du développement vient d’organiser, à Dayet Erroumi, un débat interne en vue d’évaluer le processus démocratique et la dynamique de développement au Maroc depuis 2011, dans la lignée de l’adoption de la nouvelle constitution et l’arrivée du parti de la lampe à la tête du gouvernement.

Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce vendredi 13 juillet, il s’agissait aussi de faire un bilan critique des réalisations du parti et, éventuellement, proposer une nouvelle vision et des correctifs à son action au sein du gouvernement et à son background idéologique en vue de s’adapter à son environnement sans cesse changeant. C’est justement lors de ces débats internes du PJD que la langue de Abdelali Hamieddine a fourché, en affirmant que «l’institution monarchique, dans sa forme actuelle, est un obstacle au développement», selon les propos rapportés par Al Ahdath.

Voulait-il dire le contraire ? En tout cas, dans un long article, il s’est offusqué que certains de ses «frères», en publiant sciemment ses propos sur le site du parti (pjd.ma) tentent de créer un problème entre ce dernier et l’institution monarchique. En affirmant sur sa page Facebook que ses propos ont été dénaturés et sortis de leur contexte, puisqu’ils n’ont pas été publiés dans leur intégralité, il a exigé de Saad-Eddine El Othmani d’ouvrir une enquête pour identifier les auteurs «malintentionnés» de la mise en ligne tronquée de ces vidéos compromettantes.

Mais Hamieddine oublie que ses propos, même s’il s’agit d’une réunion interne à la direction du PJD, ont été publiquement déclinés. De même, ajoute Al Ahdath, il sait pertinemment que les dirigeants du parti de la lampe sont spécialisés dans l’art de faire fuiter leur cuisine interne, comme cela est déjà arrivé pour Aziz Rebbah. La constitution d’une commission d’enquête exigée par Hamieddine et mise sur pied par Saad-Eddine El Othmani ne débouchera finalement que sur l’incrimination des techniciens du site qui seront utilisés comme des boucs émissaires. Ce qui ne dédouane pas Hamieddine qui doit clarifier davantage le fond de sa pensée.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 12/07/2018 à 23h37