125.000 plaintes contre l’administration

Le Premier ministre Saâd-Eddine El Othmani et Mohammed Ben Abdelkader, ministre chargé de la Réforme de l’administration, lors du lancement du portail chikaya.ma en janvier 2018.

Le Premier ministre Saâd-Eddine El Othmani et Mohammed Ben Abdelkader, ministre chargé de la Réforme de l’administration, lors du lancement du portail chikaya.ma en janvier 2018. . DR

Revue de presseKiosque360. Le portail national des réclamations mis en place dans le cadre de la réforme de l’administration a reçu 125.000 plaintes, dont 95.000 ont déjà été traitées.

Le 02/06/2019 à 19h49

Les Marocains ont déposé pas moins de 125.000 plaintes sur le Portail national des réclamations mis en place par le ministère chargé de la Fonction publique, depuis son lancement en janvier de l’année dernière. Les services chargés d’instruire ces plaintes en sont déjà à 95.000 plaintes traitées. Le nombre important de plaintes fait dire au secrétaire général du ministère chargé de la Fonction publique que l’indice de perception de la corruption a nettement évolué au Maroc ces derniers temps.

Le responsable du ministère a annoncé ces chiffres lors d’une rencontre organisée à Casablanca sur la charte des services publics, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 3 juin. Évoquant le Plan national de la réforme de l’administration (2018-2021), dont fait partie ce dispositif, il affirme que ce chantier comporte 24 projets fondamentaux qui s’articulent autour de quatre axes structurels ayant trait notamment à l’organisation, la gestion, la digitalisation et la moralisation.

Ces projets visent entre autres, affirme le même responsable cité par Al Ahdath Al Maghribia, la réconciliation avec le citoyen, la simplification des procédures administratives, la moralisation de la vie publique, et surtout la mise en œuvre et le suivi de la stratégique nationale de lutte contre la corruption ainsi que l’opérationnalisation du droit d’accès à l’information.

Cette réforme, aussi importante qu’elle soit, ne saurait être menée à bien dans les bonnes conditions sans l’apport et la contribution de la société civile, a notamment souligné le secrétaire général. Les associations, explique-t-il, interviennent à la fois en tant qu’intermédiaires entre les citoyens et le ministère, mais aussi dans l’information et la sensibilisation des usagers des services publics. Dans ce sens, le ministère mène actuellement une campagne d’information à travers le pays pour promouvoir ce plan de réforme.

Notons que le Plan national de réforme de l’administration porte sur quatre transformations. D’abord, une transformation organisationnelle des administrations publiques par le biais de la révision et de l'amélioration des structures administratives organisationnelles. Ensuite, une évolution en termes de gestion, propre à améliorer la performance administrative via la révision des techniques de management public. En parallèle, une transformation morale par la promotion des valeurs d'intégrité et de transparence. Enfin, une transformation numérique à travers la consécration de la culture d'adhésion à l'évolution technologique à tous les niveaux.

Par Amyne Asmlal
Le 02/06/2019 à 19h49