Née le 1er Août 1933 d’un père égyptien et d’une mère autrichienne, Mariam Fakhreddine verra sa vie changer en 1950, lorsqu’elle remportera le concours du plus beau visage, un concours organisé par la revue française Image. Le destin de la jeune fille qui avait, à l’âge de 14 ans, vu se séparer ses parents et dut alors s’occuper de son petit frère Youssef tout en menant ses études secondaires à l’école allemande, bascula en effet à la faveur de ce concours. Ses photos, publiées en couverture de nombreux magazines, tomberont ainsi entre les mains du photographe Abdou Nassr, alors sur le point de produire un film, «Une nuit d’amour», où il lui offrira un rôle en 1951. Un énorme succès qui vaudra ensuite à Mariam Fakhreddine de se voir proposer le premier rôle dans nombre de films qui marqueront l’histoire du cinéma égyptien et la mémoire, notamment, des peuples arabes. «Les pauvres» en 1952, «Le doute meurtrier» et «Fenêtre sur le paradis» en 1953, «La bonne terre», «Une lettre d’amour», «La promesse» et «Le diable du désert» en 1954, «Un crime d’amour», «Le bruit du bracelet» et «L’absente» en 1955… L’actrice, qui enchaîne les rôles, aura joué dans plus de 240 films en une soixantaine d’années. Après le film de Adel Imam, « Dormir dans le miel», où elle apparaît en 1996, l’actrice joue, durant les années 2000, dans plusieurs feuilletons télévisés.
Sa carrière : Sa plus belle réussite
«Mes maris m’ont trompée alors que moi je fus fidèle», dira Mariam Fakhreddine à l’occasion d’une interview. Nombre de ces interventions concernant les hommes resteront d’ailleurs célèbres. L’artiste se mariera plusieurs fois, elle qui disait avec un humour mêlé d’amertume : «Pour moi, les hommes sont tous pareil, c’est pour ça que me marier avec l’un plutôt qu’avec l’autre ne changeait rien pour moi".
Elle se mariera une première fois, à l’âge de 18 ans, avec l’acteur et producteur Mahmoud Dhoul-Fikar, avec qui elle aura une fille. Malheureuse avec cet homme dont elle dira qu’il la maltraitait, Mariam Fakhreddine le quitte huit ans plus tard. Elle se remariera en 1961 avec le docteur Abdel-Hamid El-Tawil, qui la quittera 4 ans plus tard en emmenant avec lui leur fils au Koweït, où l’artiste avait refusé d’aller vivre avec son époux. Un nouveau mariage aura lieu en 1965, avec le chanteur syrien Fahd Balane. Son plus beau mariage. Mais ses enfants ne supporteront pas leur beau-père, et l’actrice optera une nouvelle fois pour le divorce, contre son gré, cependant, cette fois. Sa dernière union fut celle qu’elle scella avec Charif El Fadly, dont elle partagea la vie durant 20 ans.
