L'avocat Harb: "Je n'ai pas demandé l'extradition de Saâd Lamjarred aux USA"

DR

Finalement, la défense de la jeune femme américaine, ayant accusé Saâd Lamjarred de viol en 2010, sort de son mutisme. Me Rifat Harb a répondu aux questions de Le360. Des révélations surprenantes.

Le 23/11/2016 à 18h57

A l'annonce de l'arrestation de Saâd Lamjarred à Paris, le 26 octobre dernier, des rumeurs de plus en plus persistantes faisaient remonter à la surface la vieille affaire de New York de 2010.

Dossier dans lequel le chanteur avait été poursuivi par un tribunal de New York pour "agression et viol". Libéré sous caution, il avait rejoint le Maroc avant la prononciation du jugement.

Les informations diffusées indiquaient que l'avocat américain de la plaignante, Me Rifat Harb, avait profité de l'affaire parisienne pour intervenir et demander l'extradition de l'artiste vers les Etats-Unis. Des médias avaient même parlé de sa présence en France.

Pour la première fois, un média marocain réussit à prendre contact avec l'avocat de la plaignante américaine, Me Rifat Harb. A Le360, l'avocat confie: "Je ne me suis pas déplacé en France à l'annonce de l'ouverture d'une procédure contre Saâd Lamjarred, ni demandé son extradition aux Etats-Unis".

Pour le juriste, aujourd'hui, l'affaire de 2010 est close. "Ma cliente n'a plus l'intention de poursuivre pénalement Saâd Lamjarred. Cependant, selon la loi, la décision finale revient au procureur général de New York", précise Me Rafat Harb.

Rappelons que mercredi 26 octobre 2016, l'interprète de "Lmaâllem" a de nouveau fait face à une plainte. Il a été interpellé par la police parisienne avant d'être incarcéré à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis pour "viol aggravé". Le chanteur devait se produire au Palais des Congrès le 28 octobre, à Paris.

Pour ses avocats, Jean-Marc Fedida, Brahim Rachidi et Eric Dupond-Moretti, le dénouement de toute l’affaire repose sur une confrontation, mais la plaignante s'y dérobe.

Selon l'accusation, le motif du refus de la plaignante s'explique par le "traumatisme et les séquelles psychologiques résultant du viol" présumé. Il semble que le juge d'instruction, qui enquête sur ce dossier, a respecté l'état émotionnel de la plaignante.

Par Rania Laabid
Le 23/11/2016 à 18h57