FIFM, un festival de bisous

DiaporamaDes bisous sur la joue, sur le front, sur la bouche. Des bisous, il y en a eu en veux-tu en voilà, au festival international du film de Marrakech.

Le 09/12/2013 à 16h20

Le festival de Marrakech est apparemment propice aux élans de tendresse. . Brahim Taougar - Le360

Des bisous sur la joue, sur le front, sur la bouche. Des bisous, il y en a eu en veux-tu en voilà, au Festival international du film de Marrakech dont la 13è édition a pris fin samedi dernier. Les stars s’en sont donné à cœur joie, pour le plus grand bonheur, il faut bien l’avouer des festivaliers et des photographes. Nous avons posé à Kamal Hachkar, qui nous a offert pratiquement tous les soirs de joyeuses scènes d’embrassades, si les artistes essayaient de livrer un message à travers ce festival de bisous. Et il nous a répondu qu’effectivement, du moins pour sa part, il voulait exprimer par "une pensée pour les jeunes de Nador". Kamal Hachkar nous a donc éclairés sur la raison de ces démonstrations de tendresse, confirmant les hypothèses qu’avaient faites les médias au moment du baiser le plus chaud du festival : celui qu’ont échangé, dans la salle du palais des Congrès, une actrice et une productrice scandinaves. Un baiser qui a incendié la salle et la Toile.

Mais si d'aucuns ont crié au scandale sur les réseaux sociaux, il faut dire que le FIFM, comme ont pu l'exprimer nombre d'artistes présents à Marrakech, est une plateforme de rencontre où se côtoient et se mêlent tous les univers, notamment à travers le cinéma et ses représentants, venus de partout, pour justement apprendre à se connaître, s'éveiller à l'autre et bousculer les préjugés. Chacun a participé, à sa manière, à ce travail d'ouverture des uns sur les autres. Ces deux artistes scandinaves aussi. Et ce baiser, qui se voulait un message fort, aurait certainement moins choqué sur un écran de cinéma. Un message fort de revendication des libertés individuelles. Car si ce baiser a pu choquer certains, l’enfer qu’ont vécu pour un baiser les jeunes de Nador n’en a pas moins choqué le monde.

Par Bouthaina Azami
Le 09/12/2013 à 16h20