Interrogé sur la situation en Algérie, le porte-parole de la diplomatie américaine Robert Palladino ne s'est pas directement prononcé sur la décision du président Abdelaziz Bouteflika de renoncer à briguer un cinquième mandat tout en repoussant l'élection présidentielle. "Nous surveillons de près les informations sur un report des élections", s'est-il borné à dire.
"Nous soutenons les efforts en Algérie pour mettre en place un nouveau processus sur la base d'un dialogue qui respecte la volonté de tous les Algériens et leurs aspirations à un futur pacifique et prospère", a-t-il déclaré. "Nous soutenons le droit des Algériens à manifester et exprimer pacifiquement leurs opinions", ainsi qu'à "des élections libres et justes".
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Confronté à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir, le chef de l'Etat algérien, âgé de 82 ans et sérieusement affaibli par les séquelles d'un AVC en 2013, a annoncé lundi dernier qu'il renonçait à briguer un cinquième mandat et a reporté sine die la présidentielle.
Mais des milliers d'étudiants ont encore manifesté hier, mardi 12 mars, pour dénoncer une "ruse" d'Abdelaziz Bouteflika pour se maintenir au pouvoir.