Cette nouvelle souche se propage désormais de l'Afrique au Pacifique, du Canada à l'Italie, en passant par l'Allemagne et le Royaume-Uni, où six nouveaux cas ont été confirmés en Ecosse.
Sans oublier les Pays-Bas, avec 14 passagers arrivés d'Afrique du Sud porteurs d'Omicron, le Portugal, où 13 joueurs d'un club de football ont été déclarés contaminés, et l'Espagne, qui a officiellement fait état d'un premier cas.
Jamais un variant du Covid-19 n'avait provoqué autant d'inquiétude depuis l'émergence de Delta, déjà très contagieux.
"Il y a des raisons d'être préoccupés face à ce nouveau variant, mais pas de raison de paniquer", a voulu relativiser Joe Biden dans un discours à la Maison Blanche, appelant les Américains à se faire vacciner et, le cas échéant, à recevoir leur dose de rappel.
Tune in as I provide an update on the Omicron variant. https://t.co/6hbzINU14w
— President Biden (@POTUS) November 29, 2021
Le président américain a en outre estimé que ce nouveau variant apparaîtrait "tôt ou tard" aux Etats-Unis, où il n'a pas encore été détecté.
De leur côté, les ministres de la Santé de sept des nations les plus industrialisées, convoqués par Londres, ont averti que le monde était "confronté à la menace d'un nouveau variant hautement transmissible du Covid-19, qui nécessite une action urgente".
Today I convened an urgent meeting of G7 health ministers to discuss Omicron.
— Sajid Javid (@sajidjavid) November 29, 2021
It’s vital that we continue to collaborate with our international partners to tackle this new variant, and future threats. pic.twitter.com/MlV7aasYp6
A l'issue de cette réunion d'urgence, ils ont aussi "salué le travail exemplaire de l'Afrique du Sud, qui a su détecter le variant et alerter les autres" mais paye cette alerte et se retrouve aujourd'hui, comme toute l'Afrique australe, quasiment coupé du monde.
I asked the JCVI to urgently review how we could expand the vaccine programme following the emergence of the new variant Omicron.
— Sajid Javid (@sajidjavid) November 29, 2021
The new measures will protect more people more quickly and make us better protected as a nation.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé a souligné que "la probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial" était "élevée", tout en reconnaissant que de nombreuses inconnues demeuraient.
“There have been as many plagues as wars in history, yet always plagues & wars take people equally by surprise.”
— Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) November 29, 2021
Omicron’s emergence remind us of how perilous & precarious our situation is. We should be wide awake to the threat of this virus. #WHASpecial https://t.co/QHvdd6SoGJ pic.twitter.com/lSougJ0gts
A commencer par sa contagiosité, le niveau de protection conféré par les vaccins contre le Covid existants et la gravité des symptômes provoqués.
Seul élément rassurant dans ce constat, à ce jour "aucun décès associé" à ce variant n'a été signalé.
L'Afrique du Sud "punie"L'angoisse est d'autant plus grande dans le monde entier que la liste des pays où Omicron est repéré ne cesse de s'allonger, en particulier en Europe, après de premiers cas dans le sud de l'Afrique courant novembre.
Cela a poussé de nombreux Etats à suspendre les voyages vers cette région et instaurer des dispositifs préventifs.
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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est à ce propos dit lundi "très préoccupé" par l'isolement de l'Afrique australe, considérant que "le peuple africain ne peut pas être tenu pour responsable du niveau immoralement bas des vaccins disponibles" sur son continent.
I'm deeply concerned about the isolation of southern African countries due to new #COVID19 travel restrictions.
— António Guterres (@antonioguterres) November 29, 2021
The people of Africa cannot be blamed for the immorally low level of vaccinations available & should not be penalized for sharing health information with the world.
Se jugeant déjà "punie" pour avoir révélé l'existence du variant, l'Afrique du Sud a réclamé la levée "immédiate et urgente" des restrictions de voyages et qualifié de "regrettable" que certaines nations africaines prennent à leur tour de telles mesures.
A l'instar du Gabon, qui refuse dorénavant l'entrée sur son sol des voyageurs en provenance de huit pays d'Afrique australe. Ces dispositifs sécuritaires s'étendent désormais rapidement un peu partout sur la planète.
Trois semaines après avoir assoupli certaines restrictions, le Japon va ainsi "interdire toutes les (nouvelles) entrées de ressortissants étrangers" à partir de mardi.
L'Australie, où cinq cas de ce variant ont été enregistrés et qui devait rouvrir mercredi aux étudiants et aux travailleurs qualifiés ses frontières fermées depuis plus de 20 mois, va pour sa part attendre encore au moins deux semaines.
Les Philippines, qui voulaient permettre à partir de mercredi aux touristes entièrement vaccinés d'entrer sur leur territoire, ont de même suspendu leur projet.
L'Indonésie a déclaré indésirables sur son sol les personnes ayant été au cours des 15 derniers jours à Hong Kong, où Omicron a été signalé.
Israël, où un cas a été confirmé chez un voyageur revenu du Malawi, prohibe depuis dimanche soir l'arrivée des étrangers et va imposer test PCR et quarantaine, y compris à ses ressortissants vaccinés.
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Quant aux Etats-Unis, qui venaient de se rouvrir au reste du monde début novembre, ils se sont refermés dès hier, lundi 29 novembre 2021 aux voyageurs en provenance de huit pays d'Afrique australe.
Les laboratoires confiantsLe variant Omicron pourrait aussi peser sur l'économie et l'inflation, a averti lundi le président de la banque centrale américaine Jerome Powell, mettant en garde sur des "risques à la baisse pour l'emploi et l'activité économique".
Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont dits confiants dans leur capacité à combattre ce variant.
La Russie a pour sa part annoncé être en train de mettre au point une version de son Spoutnik V contre le nouveau coronavirus ciblant spécifiquement Omicron, dans le "cas improbable" où le sérum actuel ne suffirait pas.
Au Royaume-Uni, une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 va être proposée à tous les plus de 18 ans en vue de renforcer la protection de la population face à cette souche.
Les Etats-Unis avaient étendu le 19 novembre leur recommandation d'une troisième dose à tous les adultes américains, contre les seuls plus de 50 ans auparavant.
Et le président chinois Xi Jinping a promis lundi un milliard de doses contre le Covid à l'Afrique, sous la forme de dons ou de soutien à la production locale.