C'est la remière victime, et non des moindres, de la vague d’opérations policières menées à Alger pour tenter de mater les manifestations contre la candidature du "président-momie", Abdelaziz Bouteflika, à un cinquième mandat. Ali Belhajd, ex-leader du Front islamique du salut (FIS), dissous suite à sa victoire avortée au tout début des années 90 par la gent militaire, a été hospitalisé hier samedi 23 février au CHU Nafissa Hamoud à Hussein Dey (Alger).
«Il a été maintenu sous surveillance médicale à la suite des brutalités dont il avait été victime au cours d’une arrestation musclée opérée par des policiers en civil, dans la matinée du samedi 23 février, à quelques encablures de son domicile familial à Kouba dans la banlieue d’Alger», rapporte un confrère algérien.
Assigné à résidence depuis fort longtemps, avec ce que cela comporte de mesures restrictives de mouvement, Ali Belhajd n’est toutefois pas au bout de ses peines. Déjà en proie à de fréquents harcèlements policiers, il vient toutefois de faire les frais, cette fois-ci, d’une «violence inouie» comme le montre la vidéo ci-dessus, filmée par un témoin oculaire.
L’acharnement contre cet ancien détenu d’opinion s’est particulièrement exacerbé avec la flambée contestataire que connaît l’Algérie, sur fond de candidature controversée d’Abdelaziz Bouteflika, à un cinquième mandat à la tête de l’Etat algérien, ou ce qu’il en reste, nonobstant l’état de santé critique du prétendant, victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC), diagnostiqué en 2013 à l’hôpital militaire Val-de-Grâce, à Paris, qui lui a fait perdre toute motricité et toute capacité d’élocution, outre le bilan désastreux de ses quatre précédents mandats (1000 milliards de dollars dilapidés!).