Vidéo. Discours, ce mardi 28 mai, de Gaïd Salah: quand le chef de l’armée radote

Manifestations d'étudiants contre Gaïd Salah le 21 mai 2019.

Manifestations d'étudiants contre Gaïd Salah le 21 mai 2019. . DR

Totalement hermétique aux appels de la rue algérienne, Ahmed Gaïd Salah, nouvel homme fort de l’Algérie, n’entend rien lâcher. Il veut coûte que coûte une présidentielle et son maintien (à peine voilé) au pouvoir. La preuve par un énième discours où l'octogénaire se répète.

Le 28/05/2019 à 16h28

Si le temps soigne bien des blessures et des maux, l’âge n'arrange pas toujours les choses. Et c’est le moins que l’on puisse dire quant à l’attitude du chef de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, octogénaire, face au mouvement massif de consetstation du régime, dont il est une incarnation.

Maintenant le même discours et la même attitude depuis le départ, le 2 avril dernier, de Abdelaziz Bouteflika de la tête du pouvoir, le nouvel homme fort en Algérie a remis le couvert ce mardi 28 mai. Pour lui, et quand bien même elle serait refusée par les Algériens, la présidentielle doit se tenir dans les plus brefs délais et un dialogue doit se mettre en place.

Critallisant la colère des Algériens et au cœur des pancartes et slogans de contestation lors des manifestations, Gaïd Salah oppose de nouveau une fin de non recevoir aux revendications du peuple et persiste dans sa volonté de maintenir un système dont il est un des symboles. 

«J'ai affirmé à maintes reprises et je le répète aujourd'hui une fois encore, que l'unique issue pour résoudre la crise que vit notre pays est d'adopter la voie du dialogue sérieux, rationnel, constructif et clairvoyant, qui place l'Algérie au-dessus de toute considération. Car l'établissement du dialogue signifie la disponibilité de tous à s'entendre et s'écouter mutuellement, avec pondération, sérénité, engagement et une aspiration sincère vers la nécessité, voire l'impératif, de trouver les solutions idoines sans délai», a-t-il répété.

Là encore, le spectre des années noires, des «expériences douloureuses antérieures», de la «pénible période» des années 90, n’est jamais loin pour faire peur.

La solution proposée par Gaïd Salah reste ainsi la même et aucun écho des revendications de la rue ne transpire dans son discours. Au contraire, le temps est non pas à l’écoute mais aux (fausses) urgences. L'impératif est toujours l'organisation des élections présidentielles, «le plus tôt possible. Il n'y a aucune raison de continuer à perdre du temps, car le temps est précieux et il n'y a pas moyen de le gâcher dans des discussions stériles loin du véritable dialogue», insiste le chef de l’armée.

Alors que seuls deux illustres inconnus se sont portés candidats à la présidentielle, compromettant jusqu’à la possibilité de tenue du scrutin, et que la rue algérienne continue sa mobilisation pour un changement de fond et non de façade, Gaïd Salah ne veut décidément rien entendre. Au risque de provoquer une confrontation entre «son» armée et le peuple.

Les récentes arrestations dans les rangs des manifestants et l’aggressivité et manque de contrôle de plus en plus apparents de la police n’ont en cela rien de rassurant.

Par Youssef Bellarbi
Le 28/05/2019 à 16h28

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Le gros phoque gaid alias BERMIL sergent Garcia commence à verrouiller toutes les voix des manifestations civiles algériennes, avec son lot en 24 heures de 2 assassinats politiques d'un jeune tabassé à mort dont amnesty réclame une enquête "approfondie" sur la mort d'un manifestant. ... Hospitalisé, le jeune homme a été opéré d'une hémorragie interne, mais est décédé le 19 avril, sans avoir repris conscience + la consternation du décès en prison, de Kamel-Edine Fekhar, Mozabite, médecin et défenseur des droits de l’homme. C’est une terrible nouvelle pour ses enfants, sa famille, ses amis, LE PEUPLE AT-MZAB, les Amazighs et les défenseurs des droits humains et de l’état de droit et ça ose parler et l'ouvrir sur le droit humain des rats du polizbel inventés et créés par le chien boukharouba, on est jamais mieux servi que par soi même bande de sales HARKIS HACHAKOUM...

il ne cédera pas le Pouvoir , ce Général , pour lui , il était le Résident ( BIS) et il doit continuer à être le président 2; il ne sait pas ce que c'est la démocratie , même si c'est écrit (Algérie Démocratique ) que le nom les Militaires ils ne cèdent jamais le prestige du pouvoir , ce général il était le Président 2 BIS de( Bouteflika) , pour cette raison le Général il feinte le peuple, juste, pour protéger Bouteflika , (qui ne peut parler ) pour dire la vérité sur ce Général corrompu

ce Général qui prétend être (démocrate) pourquoi il ne cède pas le Pouvoir aux Algériens civiles ? le peuple suffoque l'oppression, le peuple il n'a jamais connu la liberté ni la démocratie , Mais au fait c'est quoi la démocratie ? c'est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple !!!!! n'est ce pas ? il faut mieux pour ce Général , de laisser le Peuple Algérien apprécier et vivre la Liberté qu'il n'a jamais pu y vivre, ni la liberté , ni la démocratie , que la dictature , et encore la dictature de 1962 à nos jours que la dictature

C'est drôle de voir une citation de Hassan II sur une pancarte de manifestants algériens. La revanche de l'Histoire...

La tentation d 'ouvrir le feu sur les manifestants est grande au sein des caciques de l'ANP, oh il serait sage qu 'ils rentrent dans leurs maisons.....

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