Vidéo. Algérie. Loi sur les hydrocarbures: et si les généraux et les pontes du pouvoir rendaient d’abord des comptes

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Les Algériens ont manifesté ce dimanche contre une loi sur les hydrocarbures. "Traîtres, vous avez vendu le pays", scandaient les manifestants. Said Bendira, journaliste exilé, revient sur les détournements et les acquis indus cumulés par les généraux et leurs proches depuis des décennies.

Le 13/10/2019 à 18h07

Said Bensdira, célèbre journaliste algérien actuellement en exil, revient dans une longue vidéo sur les généraux, leurs proches, les piliers du pouvoir et leurs entourages qui, pendant des décennies, ont bénéficié de la manne des hydrocarbures. Le journaliste donne des noms, des postes et les grades de ceux qui ont pillé l’Algérie à travers moult pratiques: sociétés-écrans, des passe-droits aux proches, des opposants harcelés et emprisonnés et la liste est longue.

Pour Said Bensdira, tout ce beau monde doit rendre des comptes avant qu’on ne pense à une loi sur les hydrocarbures. Il accuse les militaires d’avoir attendu la nomination d’un président faible et les manifestations qui durent depuis plusieurs mois pour faire passer cette loi. "Le peu qui n'a pas été dilapidé par le gang des proches de Bouteflika est en train d'être offert par ses relais aux étrangers", a déclaré à l’AFP Hakim Benmoussa, un ingénieur qui manifestait ce dimanche.

L'Algérie produit 1,2 million de barils par jour. Les hydrocarbures représentent plus de 95% de ses recettes extérieures et contribuent pour 60% au budget de l'Etat.

Rappelons que, faisant fi de la colère de la rue, un Conseil des ministres réuni ce même dimanche 13 octobre, rapporte l’agence officielle algérienne, a adopté cette loi très controversée. Le dernier mot doit toutefois revenir aux députés de l'Assemblée nationale populaire, le parlement algérien.

Par Rahim Sefrioui
Le 13/10/2019 à 18h07