Tout savoir sur Marburg, le nouveau virus qui cause une fièvre hémorragique

Le virus de Marburg a fait une première victime, en Guinée.

Le virus de Marburg a fait une première victime, en Guinée. . DR

Détecté pour la première fois en Afrique de l’Ouest, en Guinée, le virus de Marburg vient de faire sa première victime, décédée des suites d’une fièvre hémorragique. Déjà, l’OMS prévient du risque élevé de ce virus, cousin d’Ebola.

Le 12/08/2021 à 14h35

Alors que le Coronavirus et ses nombreux variants continuent de prospérer à travers le monde, voici venu un nouveau virus des plus virulents, le Marburg, qui pourrait occasionner une épidémie de fièvre hémorragique. 

Cousin du virus Ebola, le Marburg appartient lui aussi à la famille des filovirus, et les maladies qu’ils entraînent présentent de nombreuses similitudes.

Les scientifiques craignent ainsi des flambées épidémiques potentiellement mortelles, associées à des fièvres hémorragiques transmises par contact direct avec des fluides corporels (sang, sécrétions, etc.), avec des organes infectés, via des animaux infectés, ou aussi par contact avec des surfaces ou des matériaux contaminés par ces mêmes liquides.

La période d'incubation de ce virus est de 5 à 10 jours, et les symptomes connus à ce jour comprennent de la fièvre, des frissons, des céphalées (maux de tête), des myalgies (douleurs musculaires), des nausées, des vomissements, des douleurs thoraciques, un mal de gorge, des douleurs abdominales et des diarrhées. Dans les formes les plus graves du virus Marburg, peuvent aussi apparaître une jaunisse, une inflammation du pancréas, une perte de poids importante, un délire, un choc, une insuffisance hépatique, une hémorragie massive et un dysfonctionnement de plusieurs organes.

C’est en 1967 que le virus de Marburg a été détecté pour le première fois, lors de flambées épidémiques survenues au même moment à Francfort, en Allemagne, et à Belgrade, en Serbie, à la suite de travaux menés par des laboratoires sur des singes verts importés d’Ouganda. Le virus est réapparu plus tard, de manière disparate, en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud et en Ouganda.

Pour l’heure, aucun vaccin ni traitement antirétroviral n’a été approuvé pour guérir les malades. Toutefois, certains traitements qui seraient en cours de développement dans le cadre d’études cliniques portant sur la maladie à virus Ebola pourraient également être testés pour le virus de Marburg.

Par Leïla Driss
Le 12/08/2021 à 14h35