Sénégal: l’Afrique francophone en guerre contre les flux financiers illicites

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Revue de presseLes flux financiers illicites font perdre à l’Afrique chaque année environ 60 milliards de dollars (30.000 milliards de francs CFA). Trois grandes sources sont derrières ces importants flux : les activités commerciales et criminelles et la corruption.

Le 08/10/2015 à 17h37

Le rapport du Groupe de haut niveau de la Commission économique africaine (CEA) de l’Union africaine, sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique, avait établi le constat alarmant sur les pertes qu’occasionnent les flux financiers illicites au continent. Selon le rapport cité par le portail d’information malien maliactu.net, l’Afrique a perdu environ 1.000 milliards de dollars entre 1980 et 2008.

Dans son rapport, le Groupe a aussi signalé «l’apparition de nouvelles méthodes novatrices de génération de flux financiers illicites grâce à l’économie numérique et aux nouvelles technologies».
Or, ces montant colossaux auraient pu être investis dans divers secteurs productifs du continent.

Face à cette situation, le Groupe souligne l’urgence d’arrêter cette hémorragie de flux financiers illicites.

C’est ainsi, a révélé maliactu.net, que la Fondation TrustAfrica (TA), en collaboration avec l’Institut de recherche et de promotion des alternatives de développement en Afrique (IRPAD/Afrique) et le Réseau de développement et de communications des femmes africaines (FEMNET), organisent, depuis mercredi à Dakar, une rencontre pour le lancement de la campagne de l’Afrique francophone contre les flux financiers illicites avec pour slogan : «Arrêtons l’hémorragie pour mettre fin aux flux financiers illicites en provenance d’Afrique!».

Cette rencontre vise à renforcer les connaissances des Etats d’Afrique francophone sur les spécificités des finances et du développement en Afrique et les défis liés aux flux financiers illicites. Selon le site d’information, «cette campagne populaire est considérée comme un mouvement en faveur d’un changement de politique fondé sur des expériences africaines, impulsé par l’entregent des Africains et renforcé par des liens de solidarité en faveur de l’Afrique à l’échelle mondiale».

Par Moussa Diop
Le 08/10/2015 à 17h37