"Il y a manifestement eu tromperie et mensonges", a-t-il déclaré samedi soir dans un entretien au Washington Post, journal auquel collaborait M. Khashoggi, exilé aux Etats-Unis depuis 2017 après être tombé en disgrâce auprès du pouvoir saoudien.
"Leurs histoires partent dans tous les sens", a ajouté le locataire de la Maison Blanche, qui avait jugé "crédible" la veille la version de Ryad selon laquelle le journaliste aurait été tué au cours d'une rixe au consulat saoudien à Istanbul.
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Alors qu'il fait face à une pression croissante aux Etats-Unis pour agir contre l'Arabie saoudite, au sein même de son propre camp, Donald Trump a cependant tenu à ménager le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, surnommé MBS, "une personne forte", qui "aime vraiment son pays", selon lui.
"Personne ne m'a dit qu'il était responsable. Personne ne m'a dit qu'il n'était pas responsable. Nous ne sommes pas arrivés à ce point", a dit le milliardaire républicain, évoquant la "possibilité" que MBS n'ait eu qu'a posteriori connaissance des événements.
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"J'aimerais qu'il (MBS) ne soit pas responsable. Je pense que c'est un allié très important pour nous. Notamment avec l'Iran qui mène tellement d'activités néfastes à travers le monde, c'est un bon contrepoids", a-t-il encore confié au Washington Post, mentionnant à plusieurs reprises au cours de l'entretien l'importance des liens économiques entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite.