Rohani a également questionné sur l'utilité des sanctions financières américaines, annoncées la veille, contre le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, un homme qui, a-t-il dit, ne possède qu'"une hosseiniyeh [lieu de culte chiite, NDLR] et une modeste maison".
"En même temps que vous appelez à des négociations, vous cherchez à sanctionner le ministre des Affaires étrangères! Il est évident que vous mentez", a déclaré Rohani, dont les propos, tenus à l'occasion d'un colloque médical à Téhéran, ont été transmis en direct par la télévision d'Etat.
"Vous auriez au moins pu attendre un peu pour que le monde voie si vous dites la vérité ou si vous mentez", a ajouté le président iranien sur un mode ironique.
Presque au même moment, le conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton affirmait à Jérusalem que la porte restait ouverte à de "véritables négociations" avec Téhéran.
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Le président américain Donald Trump, qui accuse l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire et d'être un "parrain du terrorisme", a annoncé lundi une nouvelle salve de sanctions contre la République islamique qui visent Ali Khamenei et huit généraux du commandement des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.
Selon Washington, le nom de Zarif doit venir compléter la liste dans la semaine.
"Sanctions pour quoi faire?" a demandé Rohani, "pour geler les actifs du guide?" "Mais nos dirigeants ne sont pas comme ceux d'autres pays qui ont des milliards sur des comptes à l'étranger pour que vous puissiez vouloir imposer des sanctions dessus, les saisir ou les bloquer", a ajouté Rohani.
"Cette Maison Blanche souffre de troubles mentaux. Elle ne sait plus quoi faire", a-t-il encore déclaré.