L'argentine étudie une possible arrestation de Mohammed ben Salmane

Mohammed Ben Salmane, dit "MBS", prince héritier d'Arabie Saoudite. 

Mohammed Ben Salmane, dit MBS, prince héritier d'Arabie Saoudite.  . DR

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a porté plainte ce lundi devant la justice argentine contre le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, qui doit se rendre ce vendredi au G20 à Buenos Aires. En cause: l'affaire Khashoggi et la guerre au Yémen.

Le 27/11/2018 à 14h23

"Les autorités judiciaires argentines ont commencé à analyser une plainte sur le rôle présumé du prince héritier Mohammed ben Salmane sur de possibles crimes de guerre commis par la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen et des cas de torture par des responsables saoudiens", a écrit l'ONG dans un communiqué.

HRW a également demandé à la justice argentine d'enquêter sur la "possible complicité" de MBS dans le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul.

Selon la presse argentine, le procureur général Ramiro Gonzalez doit décider s'il requiert l'ouverture d'une instruction.

HRW explique dans son communiqué avoir pris en compte le fait que la Constitution argentine reconnaît la compétence universelle en matière de crimes contre l'humanité.

Le prince héritier doit assister vendredi et samedi au sommet du G20 à Buenos Aires. Il s'est rendu aux Emirats arabes unis, au Bahreïn et en Egypte ces derniers jours, et est attendu ce mardi en Tunisie, où des syndicats et des associations ont appelé à manifester contre sa venue.

Cette tournée internationale marque sa première sortie hors de son pays depuis le début du scandale de la mort de Jamal Khashoggi, collaborateur du quotidien américain Washington Post et qui était un pourfendeur du régime de Riyad.

MBS est accusé par la presse et des responsables turcs d'avoir commandité ce meurtre, qui a suscité un scandale intern ational et terni l'image de l'Arabie saoudite dans le monde. Les autorités saoudiennes démentent toute implication de sa part.

Le 27/11/2018 à 14h23