La Roumanie en deuil après la mort de 27 personnes dans une discothèque

La Roumanie s'est réveillée sur l'annonce d'un terrible incendie survenu dans la nuit de vendredi à samedi dans une discothèque de Bucarest ayant fait 27 morts et plus de 200 blessés. Le bilan pourrait s’alourdir, alors que des médias roumains évoquent 40 morts.

Selon des témoignages, le sinistre a été causé par un show pyrotechnique lors d'un concert. Une explosion s'est produite pendant le spectacle. Un pilier et une partie du plafond ont pris feu, puis une épaisse fumée s'est dégagée de la discothèque, semant la panique dans la foule. De nombreux blessés souffrent de blessures aux jambes, après avoir été piétinés dans une bousculade, et d'intoxications, selon les autorités sanitaires.

Face à cette tragédie, la plus grave du genre dans la capitale roumaine, le gouvernement a annoncé "un deuil national de trois jours" à compter de ce samedi.

Plusieurs centaines de jeunes - entre 200 et 400, selon différents témoins - s'étaient donné rendez-vous dans la boîte de nuit "Colectiv" pour un concert du groupe de hard-rock roumain "Goodbye to Gravity", qui faisait la promotion de son nouvel album à la veille d'Halloween. Le bassiste et le chanteur du groupe seraient grièvement blessés, selon la chaîne de télévision locale Antena 3.

“Chaos total”

"Les gens s'évanouissaient à cause de la fumée. C'était un chaos total, les gens se piétinaient", a déclaré Victor Ionescu, un témoin du drame, à la chaîne privée. Selon un autre témoin Alin Panduru, le feu s'est propagé "en l'espace de 30 secondes". "Les gens n'ont pas pu sortir de la discothèque car il n'y avait qu'une seule sortie ouverte et que la bousculade s'est formée immédiatement", a-t-il raconté au site d'information online Hotnews.

Selon plusieurs médias, l'autre porte de sortie était fermée au moment du drame. Vingt-sept personnes, la plupart des jeunes, sont décédées, 26 sur place et une à l'hôpital, a précisé le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Raed Arafat. Dix-sept d'entre elles n'ont pas encore été identifiées, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion du comité national pour les situations d'urgence.

La plupart des victimes n'avaient pas de documents d'identité sur elles, ce qui a compliqué leur identification. Actuellement, 146 personnes sont hospitalisées, a-t-il ajouté, dont cinq restaient encore à identifier. Au total, près de 200 personnes ont été blessées, a-t-il dit.

Selon des sources hospitalières, 9 personnes se trouvaient samedi dans un état très grave. Une enquête est en cours afin de déterminer les causes exactes du drame.