Insolite. Le maire d'Ankara voit une main étrangère derrière des séismes

Le maire d'Ankara, Melih Gökçek (ici avec le Premier ministre Erdogan) est un habitué de déclarations à l'emporte-pièce.

Le maire d'Ankara, Melih Gökçek (ici avec le Premier ministre Erdogan) est un habitué de déclarations à l'emporte-pièce. . DR

Mardi, le maire d'Ankara a dit redouter que des puissances hostiles à la Turquie déclenchent artificiellement des séismes pour nuire à l'économie du pays où plusieurs tremblements de terre se sont produits ces derniers jours.

Le 07/02/2017 à 11h35

"Il y a eu un fort séisme dans les Dardanelles (nord-ouest) aujourd'hui (..). J'ai fait des recherches (..). Il apparaît qu'il y a un navire de recherche sismique dans les parages", a déclaré sur Twitter Melih Gökçek, réputé en Turquie pour ses théories alambiquées.

"Il faut de toute urgence déterminer l'objet des recherches de ce navire et à quel pays il appartient", a poursuivi le maire de la capitale turque. "Peu importe ce que diront certains, je crains sérieusement qu'un séisme ne soit déclenché de manière artificielle".

Maire de la capitale turque depuis 1994, Melih Gökçek gratifie régulièrement ses 3,7 millions d'abonnés Twitter de déclarations à l'emporte-pièce.

Ses dernières déclarations ont été accueillies avec consternation par de nombreux internautes turcs, alors que d'autres s'en alarmaient. "Il faut protéger notre pays", pressait une internaute, tandis qu'un autre déplorait "des bêtises hallucinantes".

Lundi et mardi, deux séismes de magnitude 5,3 et 5,2 ont frappé la région de Canakkale, située dans nord-ouest de la Turquie au niveau du Détroit des Dardanelles, selon l'Agence turque de gestion des situations d'urgence (AFAD).

"Certains, en ce moment, veulent porter un coup à la Turquie, faire flancher l'économie de la Turquie en provoquant un séisme dans les environs d'Istanbul", a précisé Melih Gökçek sur Twitter.

La Turquie est située sur d'importantes failles sismiques et est régulièrement secouée par des tremblements de terre. En 1999, deux violents séismes ont dévasté des zones très peuplées du nord-ouest du pays, notamment Istanbul, faisant 20.000 morts.

Par précaution, Melhi Gökçek appelle à "placer sous surveillance tous les sous-marins et les navires équipés de grands appareils dans les environs d'Istanbul, Marmara et les Dardanelles".

Le 07/02/2017 à 11h35