France: l'enseignant agressé par un “pro-Daech” avait tout inventé

Des policiers devant l'école maternelle Jean-Perrin, le 14 décembre 2015, à Aubervilliers.

Des policiers devant l'école maternelle Jean-Perrin, le 14 décembre 2015, à Aubervilliers. . DR

Ce lundi matin, un enseignant d’une école maternelle d'Aubervilliers en banlieue parisienne affirmait avoir été agressé au cutter par un homme se revendiquant de Daech. Il a reconnu finalement lors de son audition qu’il avait tout inventé.

Le 15/12/2015 à 07h59

Un instituteur qui affirmait avoir été agressé lundi matin au cutter dans sa classe, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), par un homme se revendiquant du groupe jihadiste prétendu "Etat islamique (EI)", a reconnu dans l'après-midi avoir tout inventé devant les enquêteurs, a déclaré le parquet de Paris à l'AFP.

L'enseignant de 45 ans était de nouveau entendu pour comprendre ce qui l'a mené à inventer ce récit, a ajouté le parquet. Lundi matin, il avait été hospitalisé, blessé superficiellement au cou et au front.

L'instituteur avait assuré avoir été poignardé au flanc et à la gorge vers 07H10, alors qu'il préparait sa classe dans l'école Jean-Perrin d'Aubervilliers.

Selon lui, un agresseur, en tenue de peintre, ganté et cagoulé, chaussures militaires de type rangers aux pieds, était arrivé sans armes et s'était saisi d'un cutter qui se trouvait dans la salle de classe.

L'enseignant avait affirmé que l'homme avait lancé: "C'est Daech (ndlr:acronyme arabe du groupe prétendu "EI"), c'est un avertissement."

La section antiterroriste du parquet de Paris s'était aussitôt saisie de l'enquête ouverte pour tentative d'assassinat sur un enseignant en relation avec une entreprise terroriste.

La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, s'était rendue rapidement dans l'école d'Aubervilliers, dénonçant un "acte d'une grande gravité".

Cette prétendue agression intervient dans un contexte de menace toujours très élevée en France, un mois après les attentats du 13 novembre à Paris et alors que Daech a visé dans l'une de ses revues fin novembre directement les fonctionnaires de l'éducation nationale, accusés d'être "en guerre ouverte contre la famille musulmane".

Le 15/12/2015 à 07h59