Espoirs déçus pour l'ouverture de la frontière entre Gaza et l'Égypte

A l'annonce de l'ouverture de Rafah en mai dernier, des milliers de Gazaouis ont rejoint le poste-frontière.

A l'annonce de l'ouverture de Rafah en mai dernier, des milliers de Gazaouis ont rejoint le poste-frontière. . AFP

La frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte est restée fermée mercredi 15 novembre, malgré les déclarations de responsables palestiniens et les espoirs placés par les Gazaouis dans la réouverture de ce lien important entre l'enclave et le monde extérieur.

Le 29/12/2017 à 12h24

Des responsables palestiniens avaient évoqué pour le 15 novembre la réouverture du point de passage de Rafah (sud de la bande de Gaza), dans la dynamique d'un accord de réconciliation conclu le mois dernier entre mouvements palestiniens rivaux sous les auspices du Caire.

Rafah, seule ouverture de la bande de Gaza vers le monde extérieur non contrôlée par Israël, est fermée quasiment en permanence depuis des années, renforçant la réclusion du territoire gazaoui. Ce dernier est soumis à un vigoureux blocus israélien depuis plus de 10 ans. Israël a mené trois guerres contre les islamistes du Hamas, qui gouvernent la bande de Gaza depuis 2007.

L'accord de réconciliation signé en octobre au Caire prévoit que le Hamas, considéré comme infréquentable par une bonne partie de la communauté internationale, restitue d'ici au 1er décembre les pouvoirs dans la bande de Gaza à l'Autorité palestinienne internationalement reconnue.

L'Autorité a pris le contrôle, côté palestinien, des points de passage avec Israël et l'Égypte le 1er novembre, des responsables évoquant la réouverture de Rafah le 15.

Mercredi, toutefois, les responsables palestiniens disaient attendre toujours une annonce égyptienne. "Nous ne disposons d'aucune information sur la date de réouverture de Rafah", a indiqué à l'AFP Nazmi Muhanna, responsable de ce poste-frontière au nom de l'Autorité palestinienne.

Des divergences entre Palestiniens persistent, notamment sur la question du contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza. Le Hamas refuse de désarmer sa branche militaire, comme le réclame le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Les problèmes de sécurité dans la péninsule du Sinaï égyptien constituent également un motif d'inquiétude pour Le Caire. Les forces armées égyptiennes y combattent une organisation se réclamant du groupe jihadiste État islamique (EI).

L'Égypte doit accueillir une réunion interpalestinienne au Caire le 21 novembre pour discuter des prochaines étapes de la réconciliation. 

Le 29/12/2017 à 12h24