"Produire, distribuer du contenu qui ridiculise, moque ou provoque, qui affecte l'ordre public, les valeurs religieuses et la morale publique par le biais des réseaux sociaux (...) sera considéré comme un crime passible de cinq ans de prison et d'une amende de trois millions de riyals (800.000 dollars)", a indiqué le ministère public dans un Tweet.
La répression contre les dissidents, avec des arrestation de religieux, de personnalités libérales mais aussi de militantes de la cause des femmes, s'est accentuée depuis la désignation en 2017 du prince héritier Mohamed ben Salmane.
Le prince a par ailleurs lancé une campagne contre la corruption l'année dernière, détenant dans un palace de Ryad des hommes d'affaires et des membres de la famille royale qui ont négocié leur libération contre le paiement d'importantes sommes d'argent au Trésor public.
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La répression va de pair avec des plans visant à libérer l'économie saoudienne de sa dépendance au pétrole et à promouvoir une libéralisation relative de la société saoudienne. Ainsi, les femmes ont été autorisées à conduire à compter de juin. Le mois dernier, une crise diplomatique a éclaté avec le Canada après un appel d'Ottawa en faveur de la libération des militantes saoudiennes des droits de la femme.
L'Arabie saoudite a expulsé l'ambassadeur canadien à Riyad, rappelé le sien d'Ottawa, gelé tout nouvel accord économique et suspendu les bourses pour les étudiants saoudiens au Canada.