Alors que les tensions ne cessent de monter dans le Golfe depuis le retrait américain, en mai 2018, de l'accord sur le nucléaire iranien, suivi du rétablissement par Washington de lourdes sanctions contre l'Iran, les Occidentaux ont jusqu'ici décliné la suggestion américaine de déployer des moyens militaires supplémentaires pour escorter leurs navires dans cette région.
Dernier allié en date à exprimer des doutes, l'Australie a indiqué ce dimanche "réfléchir sérieusement" à la requête "complexe" des Etats-Unis, mais n'avoir pris aucune décision.
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"Nous sommes profondément préoccupés par la hausse des tensions dans la région et nous condamnons fermement les attaques contre le commerce maritime dans le golfe d'Oman", a déclaré la ministre australienne de la Défense Linda Reynolds.
Mais "en fin de compte, nous ferons, comme toujours, ce qui est dans notre intérêt national", a-t-elle ajouté au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre à Sydney avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et le nouveau chef du Pentagone Mark Esper.
Les Etats-Unis ont lancé l'idée d'une coalition en juin, après des attaques contre plusieurs navires dans la région du Golfe imputées par les Etats-Unis à l'Iran qui a démenti. L'idée était que chaque pays y escorte militairement ses navires marchands avec le soutien de l'armée américaine, qui assurerait la surveillance aérienne de la zone et le commandement des opérations.
Les Européens ont décliné l'offre, ne voulant pas s'associer à la politique de "pression maximale" sur l'Iran du président américain Donald Trump, car ils cherchent à préserver l'accord nucléaire iranien.