Côte d'Ivoire: bouchées doubles pour rattraper le retard numérique

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Revue de presseLe pays est en effet sur tous les fronts en ce qui concerne le numérique. Plusieurs projets d'envergure ont été inaugurés ces derniers mois et de nombreux autres devraient suivre dans les mois à venir. Objectif: réduire la fracture numérique.

Le 08/12/2015 à 17h25

C'est à l'occasion du lancement du séminaire sur l'E-Gouvernement lundi dernier que le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a réitéré la position du gouvernement ivoirien quant au développement des TIC dans le pays. «La position actuelle de la Côte d’Ivoire dans les indices de développement des TIC n’est pas pour l’heure aussi reluisante que souhaitée», a-t-il déploré dans son allocution.

fratmat.info qui revient sur cet événement dans sa publication du 8 décembre, rappelle que plusieurs projets ont été inaugurés ces derniers mois. Ainsi, on peut citer le projet Backbone Est, d’une longueur de 622 km, reliant Grand-Bassam à Bouna, inauguré le lundi 30 novembre dernier, le Backbone Nord-Ouest ivoirien, long de 1400 km, dont l’inauguration devrait se faire très prochainement.

De même, on note le projet Code division multiple access (Cdma) inauguré le 13 décembre 2013 à Grominankro qui a permis la connexion de 1000 villages en services de communication intégrés (téléphone, fax, internet), le démarrage du projet de 5000 cybercentres communautaires, le projet «un citoyen, un ordinateur, une connexion internet», etc.

Selon le classement Networked readiness index (Nri), la Côte d’Ivoire occupe la 120e place sur 144 pays et la 171e place sur 193 pays pour E-gouvernement development index (E-gdi).

Pour le site d'information, c’est fort de ce constat qui démontre une faiblesse tant au niveau de l’environnement des TIC, que le Président Alassane Ouattara a inscrit dans son programme de gouvernement plusieurs projets dont le Doing business et l’amélioration des conditions d’accessibilité des populations à des services TIC de qualité. L’objectif est d’équiper et de connecter à internet au moins 500.000 familles en 5 ans, rappelle fratmat.info.

Malgré ce retard, le secteur pèse dans l’économie ivoirienne. Il contribue entre 7 et 8% du PIB et a près de 400 milliards Fcfa dans le budget de l’État. Selon Daniel Kablan Duncan, les Technologies de l’information et de la communication ont permis la création d’environ 20.000 emplois directs dans le secteur formel, et près de 100.000 emplois indirects liés au seul secteur de la téléphonie mobile.

Par Ismail Benbaba
Le 08/12/2015 à 17h25