Comment le président Macron entend réorganiser le culte musulman en France

Le président de la République française Emmanuel Macron.

Le président de la République française Emmanuel Macron. . AFP

Le président français Emmanuel Macron a affirmé qu'il souhaite poser les jalons de toute l'organisation de l'islam de France durant le premier semestre 2018.

Le 12/02/2018 à 08h12

"Nous travaillons à la structuration de l'islam de France et aussi à la manière de l'expliquer", a indiqué le chef de l’Etat français au Journal du Dimanche (JDD), faisant savoir qu’il ne dévoilera "une proposition que quand le travail sera abouti".

"Ma méthode pour progresser sur ce sujet, c'est d'avancer touche par touche", a-t-il expliqué, ajoutant que "je vais continuer à consulter beaucoup. Je vois des intellectuels et des universitaires (...), des représentants de toutes religions".

"Il y a une question qui est celle de l'organisation", "mais il y a une autre question, qui est celle du rapport entre l'islam et la République", a dit Emmanuel Macron, soutenant que, quelle que soit l'option retenue, son objectif est de "retrouver ce qui est le cœur de la laïcité".

Par ailleurs, le JDD évoque certaines pistes relatives à l’organisation de l’Islam de France, citant, entre autres, la réforme du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’éventuelle création du poste de "grand imam de France", ainsi que de la "taxe halal".

A rappeler que dans un entretien publié la semaine dernière par le quotidien Le Parisien, le président de la Fondation pour l’islam de France Jean-Pierre Chevènement avait estimé qu'il était temps d'accélérer le chantier de l’organisation de l'islam dans ce pays. La Fondation pour l’islam de France a pour but de contribuer à une meilleure connaissance de l’islam pour répondre à l’idéologie fruste et brutale du salafisme, avait-il affirmé.

"Notre but est de combattre l’idéologie salafiste, terreau du terrorisme islamiste, en ouvrant des chemins d’élévation intellectuelle, morale, spirituelle et en contribuant notamment à une meilleure connaissance de l’islam", avait expliqué cet ancien ministre de l’Intérieur.

Le 12/02/2018 à 08h12