Un précédent bilan officiel faisait état de 11 morts et 65 blessés dans cet attentat, le plus grave depuis 2003. "Malheureusement, le bilan préliminaire est de 21 personnes décédées, dont le responsable des faits, et de 68 blessés, qui ont été transférés dans différents centres de santé avec le soutien d'organismes de secours et d'urgence du district" de Bogotá, a indiqué la Police dans communiqué. L'attaque contre l'Ecole des cadets de la police "Général Francisco de Paula Santander" a été perpétrée jeudi peu après 9h30, heure locale, (14h30 GMT) à l’aide d’un véhicule contenant 80 kilogrammes de pentolite, un puissant explosif, selon le procureur général de la Colombie, Nestor Humberto Martinez.
L’explosion s’est produite lorsque le conducteur du véhicule a refusé de s’arrêter à l’entrée de l’établissement en percutant un mur du parking de l’école. D’après les médias colombiens, il serait mort dans l’explosion.
Au terme d’un conseil de sécurité, présidé jeudi par le président Ivan Duque, M. Martínez a révélé l’identité de l’auteur présumé de cette attaque. Il répond au nom de José Aldemar Rojas Rodríguez, a indiqué le Procureur général, sans préciser s’il avait des liens ou non avec des groupes armés qui opèrent dans le pays.
L’auteur présumé de l’attentat est de nationalité colombienne, né en 1962 dans le département de Boyacá, situé à l'est de la Colombie.
D’après les médias locaux, la région connaît une forte présence de l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla encore active en Colombie, qui a revendiqué un attentat à la voiture piégée en janvier 2018 contre un commissariat de police à Barranquilla (nord) ayant fait six morts.
Le Procureur général a promis que les "auteurs intellectuels" de cette attaque seront identifiés par les autorités.
L’attentat, le plus sanglant depuis 2003, a plongé la Colombie dans le doute, faisant craindre le pire pour un pays meurtri par un demi-siècle de violence armée.
Dans une allocution télévisée jeudi soir, le président colombien a décrété un deuil national de trois jours, ajoutant : "Nous ne nous reposerons pas avant d'avoir capturé et présenté à la justice le reste des terroristes impliqués".
Parmi les personnes ayant trouvé la mort dans cette attaque figure une stagiaire équatorienne, alors que deux autres élèves policiers issus de l’Equateur et du Panama, ont été blessés dans cet attentat.
D’après la police, 58 parmi les 68 blessés dans cette attaque ont quitté les centres de soins. En dépit d'une baisse notable de l’intensité de la violence suite à la signature, en 2016, d’un accord de paix historique entre le gouvernement de l’ancien président Juan Manuel Santos et les ex-Farc, la Colombie est toujours confrontée à des actes de violence attribués par les autorités aux dissidents de cette ancienne puissante guérilla, à l'ELN et aux groupes armés criminels qui se disputent le contrôle du narcotrafic et des activités minières illégales.