Le 5 mai, un mois après avoir placé les Gardiens de la Révolution - armée idéologique iranienne, et la force Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens - sur sa liste noire des "organisations terroristes étrangères", les Etats-Unis annoncent le déploiement d'un porte-avions et de bombardiers au Moyen-Orient.
Dans les semaines qui suivent, Washington va progressivement renforcer sa présence militaire dans la région.
Le 8 mai, l'Iran décide de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, des mesures auxquelles il s'était engagé dans le cadre de l'accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire.
Un an après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l'accord et le rétablissement de sanctions contre l'Iran, Donald Trump impose de nouvelles sanctions sur plusieurs secteurs économiques iraniens.
Le 1er juillet, Téhéran annonce avoir dépassé la limite de 300 kg imposée par l'accord à ses réserves d'uranium faiblement enrichi. Le 8, il annonce qu'il produit désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, un niveau prohibé.
Le 12 mai, quatre navires, dont trois pétroliers, sont la cible d'"actes de sabotage" dans les eaux territoriales émiraties. Washington et Ryad incriminent l'Iran, qui dément. Téhéran, qui a menacé à plusieurs reprises de fermer le détroit d'Ormuz par lequel passent 35% du pétrole transporté par voie maritime, juge ces actes "alarmants".
Début juin, les Emirats arabes unis indiquent qu'une enquête multinationale conclut à la responsabilité probable d'un "acteur étatique", mais sans incriminer l'Iran.
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Le 13 juin, deux pétroliers, dont un japonais, sont attaqués en mer d'Oman. L'incident coïncide avec la visite à Téhéran du Premier ministre japonais Shinzo Abe. Washington, Londres et Ryad accusent l'Iran, qui nie.
Le 14 mai, des rebelles Houthis pro-iraniens du Yémen lancent des attaques à l'aide de drones dans la région de Ryad, endommageant deux stations de pompage d'un oléoduc reliant l'est à l'ouest du royaume saoudien. Ryad accuse l'Iran d'être derrière l'attaque contre l'oléoduc.
Le 12 juin, 26 civils de diverses nationalités sont blessés dans une attaque au missile revendiquée par les Houthis contre l'aéroport d'Abha, dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite. Depuis, la ville d'Abha a été ciblée à plusieurs reprises.
Le 19 juin en Irak, des roquettes visent des complexes pétroliers de la province de Bassora (sud), où travaillent des entreprises américaines de services ainsi que le géant de l'or noir, Exxon Mobil.
Depuis le 14 juin, plusieurs roquettes se sont abattues sur des bases où sont postés des soldats américains, de Bagdad jusqu'à Mossoul, dans le nord de l'Irak.
Le 20 juin, les Gardiens de la Révolution annoncent avoir abattu un drone américain qui avait "violé l'espace aérien iranien". Washington affirme que l'appareil se trouvait dans l'espace aérien international. Le président Trump qualifie d'"énorme erreur" la frappe iranienne, avant d'affirmer le lendemain avoir annulé à la dernière minute des frappes contre l'Iran pour éviter un lourd bilan humain. Il annonce des sanctions à caractère éminemment politique, qui visent le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et huit généraux du commandement des Gardiens de la Révolution.
Londres affirme que des navires iraniens ont "empêché le passage" d'un pétrolier britannique dans le détroit d'Ormuz le 10 juillet, quelques jours après l'arraisonnement d'un pétrolier iranien par le Royaume-Uni à Gibraltar. Les Gardiens de la révolution nient en bloc.