Le Généralissime s’était bel et bien trompé en misant sur l’essoufflement des manifestations anti-régime pendant cet été, la flamme révolutionnaire, après «la permanence estivale» assurée par des manifestants prêts à en découdre, ne fait que s’attiser, en perspective d’une rentrée politique qui s’annonce encore plus chaude. «C’est vous, ou nous, nous n’allons pas nous arrêter», ont en effet scandé les Algériens rassemblés hier 23 août, en particulier à Alger, lors du 27è Vendredi des manifestations anti-régime.
Un slogan qui ne présage rien de bon pour l’oligarchie militaire menée par le Général Ahmed Gaïd Salah, qui voit déjà chanceler sous ses bottes nauséeuses son illusion d’assurer une seconde vie au régime corrompu et liberticide aux manettes depuis l’indépendance de l’Algérie, en 1962.
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Signe des temps, les manifestants appellent désormais clairement à l’arrestation du Général 4 étoiles et de ses enfants, tout en exigeant la libération des «Oulad Chaâb» (fils du peuple), dont le moudjahid Bouregaâ, arrêté et incarcéré pour avoir critiqué le patron de l’ANP, accusé d’avoir transformé l’état-major de cette armée en «ferme privée au service des copains et des coquins»!
Tout laisse donc penser que les jours du meneur de la contre-révolution, le Général octogénaire Ahmed Gaïd Salah, sont désormais comptés, autant que ceux des seconds couteaux, aujourd’hui plus préoccupés par leur survie que par la pérennité d’un État algérien en déliquescence continue, du fait de la vacance institutionnelle continue et de la crise financière dévastatrice qui continue de frapper de plein fouet les caisses publiques, le Fonds de régulation des recettes (FRR) ayant fondu à 23 milliards de dollars alors qu’il plafonnait en 2014 à 200 milliards de dollars!
Qu’attend alors ce Général inculte et brute pour débarrasser le plancher une fois pour toutes, et laisser le peuple algérien reprendre son destin en mains, à la faveur d’une république réellement démocratique et populaire? Après avoir amassé des fortunes colossales sur les ruines de ce pauvre peuple, ce Général sourd, qui a poussé le cynisme jusqu’à commander dernièrement, aux frais du contribuable algérien, une audiprothèse auprès de l’antenne militaire de l’ANP à l’ambassade d’Alger à Paris, peut-il encore espérer se maintenir encore au pouvoir?
Une chose est sûre: la vérité est en marche en Algérie, et rien, vraiment rien, ne peut l’arrêter.