Dans sa livraison du lundi 12 janvier, le quotidien francophone "Les Eco" nous apprend que le leader national de la distribution de presse, Sapress, entame un virage stratégique dans sa trajectoire de développement. Un changement de fond s’amorce à deux niveaux: la structure du tour de table d’une part, et le leadership de l’autre.
Les deux fonds de prévoyance, CIMR et MAMDA, sont montés dans le capital de la société, en cours de semaine derrière. Ils détiennent désormais la même part que le groupe Banque Populaires, à travers sa filiale Upline (un tiers chacun). Pour Les Echos, une reconfiguration du leadership de la société s’imposait sachant que le groupe Banque Populaire n’est plus en mesure de nommer les dirigeants en sa qualité d’actionnaire majoritaire et de référence, en ce sens que les actionnaires, avec leur nouveau statut de parité, ont opté pour une gestion opérationnelle indépendante. Et c’est suivant cette orientation, croit savoir Les Eco, que le choix s’est porté sur un certain Amine Benchekri, ex-cadre supérieur de la Centrale Laitière, expert de la logistique et de la distribution, pour présider aux destinées de Sapress. "Un choix loin d’être anodin", tient à souligner la publication.
De l’avis du journal, bien que les secteurs de l’agroalimentaire et de la presse semblent éloignés l’un de l’autre, ils adoptent dans les faits un business model particulièrement similaire dans leurs composantes de distribution. La complexité générée par les invendus qui s’opère en flux tendu avec très peu de marge sur les stocks constituent un des points communs de la logistique des deux business. Le nouveau patron de Sapress aura ainsi une mission ardue: déployer un nouveau plan d’investissement et de développement dans un secteur qui a traversé des temps durs, mais toutefois avec l’assurance de plus de moyens grâce à l’augmentation de capital opérée par la CIMR et la MAMDA. De l’argent frais, du sang neuf sont donc des atouts pour oser une nouvelle stratégie.