Festival de Fès: les journalistes de Morocco World News traités de "crapules"

Adnane Bennis, directeur de publication de Morocco World News

Adnane Bennis, directeur de publication de Morocco World News . DR

Les journalistes de Morocco World News, le premier site anglophone au Maroc, affirment avoir été traités de "crapules" par la directrice en charge des relations presse du Festival des Musiques sacrées de Fès. Le récit des faits.

Le 28/04/2017 à 16h14

L’agence Plubikart, dirigée par Sanaa Smyej, a "humilié" les journalistes du site digital Morocco World News (MWN). Dans un communiqué, les membres du premier site anglophone d’information au Maroc expriment leur vive condamnation pour "les injures et la diffamation dont ils ont fait l’objet de la part de l’agence de communication Plubikart et de sa directrice Sanaa Smyej en charge des relations presse pour le compte du Festival des Musiques sacrées de Fès".

«Mme Smiyej n’a pas hésité, au cours d’un échange professionnel anodin, à avoir recours à l’injure, la diffamation et l’humiliation traitant les journalistes de Morocco World News de «faux journalistes», et à les comparer aux «vermines» et aux «crapules» qui, dit-elle, «pullulent dans la profession», précise le communiqué.

Tout a commencé lorsque Adnane Bennis, le directeur de publication de MWN, prend contact avec Sanaa Smyej pour les accréditations au Festival des Musiques sacrées de Fès. «J’ai dû me déplacer jusqu'à Fès pour savoir que c’était Plubikart qui gérait les relations-presse de l’édition 2017 du festival. Lorsque j’ai réussi à décrocher le numéro de téléphone et que j’ai eu Mme Smyej au bout du fil, elle a déclaré qu’elle ne nous connaissait pas et qu’il fallait absolument que tous les membres de l’équipe chargés de la couverture sur place aient la carte de presse. Or, dans le groupe des trois personnes chargées de la couverture, seul un journaliste n’avait pas de carte de presse», confie Adnane Bennis dans une déclaration à le360.

Le patron du site anglophone a également tenu à expliquer à Sanaa Smyej que le journal existe depuis six ans et qu’il est le premier site anglophone au Maroc. De même lui rappelle-t-il que les équipes du MWN ont déjà couvert l’édition 2015 sur invitation personnalisée des organisateurs eux-mêmes. Rien n’y fait.

Contactée par le360, Sanaa Smyej tente de s’expliquer: «Je ne connais pas ce journal ni ce journaliste. Lorsque j’ai prononcé le mot crapule, c’était en référence à tous les faux journalistes. Si M. Bennis s’est senti visé, je n’y peux rien», déclare la patronne de Publikart, avant d’ajouter que «le directeur de ce journal n’a pas rempli la demande d’accréditation et n’a pas envoyé sa copie de carte de presse».

Adnane Bennis commente à son tour ces propos: «Je n’ai jamais demandé d’accréditation pour six personnes. Et pour ce qui est du formulaire, sachez que je n’ai pas réussi à l’envoyer, il y avait un souci technique sur le site. C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis déplacé de Rabat jusqu'à Fès».

Le directeur de publication exige des excuses officielles de Sanaa Smyej. Cette dernière campe sur ses positions en lançant à son détracteur: «il n’a qu’à porter plainte s’il le souhaite».

Par Qods Chabaa
Le 28/04/2017 à 16h14