Facebook étiquette les articles diffusés par des organes de presse étatiques

(Illustration.)

(Illustration.) . DR

Le réseau social Facebook a annoncé hier, jeudi 4 juin 2020, avoir commencé à apposer une étiquette sur les organes de presse contrôlés par un Etat qui publient sur sa plateforme. Les détails.

Le 05/06/2020 à 12h49

Le géant des médias sociaux avait fait savoir, pour la première fois en octobre 2019, qu'il allait entamer une telle démarche. La mention apparaîtra d'abord sur la page du média avant d'être ajoutée aux articles du fil d'actualité au cours de la semaine prochaine. Les publicités des médias visés commenceront également à être signalées, plus tard au cours de cet été.

"Nous offrons une plus grande transparence à ces éditeurs, car ils combinent l'influence d'une organisation médiatique avec le soutien stratégique d'un État, et nous pensons que les gens devraient savoir si les informations qu'ils lisent proviennent d'une publication qui peut être sous l'influence d'un gouvernement ", a écrit dans un blog Nathan Gleicher, responsable de la cybersécurité au sein du groupe américain. La définition de Facebook des médias contrôlés par l'État a été élaborée, indique-t-on, en collaboration avec des experts et des organisations dans les domaines des médias, de la gouvernance, des droits de l'homme et du développement.

Facebook affirme qu'elle prendra ses décisions en fonction notamment du financement et de la structure des organes de presse. Les médias jugés contrôlés par l'État pourront faire appel de leur statut. Parmi les organes de presse qui se verront apposer ces étiquettes,, à partir de ce jeudi figurent Russia Today, Sputnik, Xinhua News et Philippine News Agency.

Al Jazeera, qui est une propriété privée, mais qui est présidée par un membre de la famille royale du Qatar, sera également étiquetée. L’organisation a protesté contre cette politique lors de sa première annonce l'année dernière, affirmant qu’une telle étiquette porterait "un préjudice irréparable" à son fonctionnement.

Par Rahim Sefrioui
Le 05/06/2020 à 12h49