Sept félins marocains qui vivent encore à l’état sauvage... mais plus pour longtemps

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On a coutume de parler du Lion de l’Atlas en pensant que c’est l’unique félin qu’ait compté le Maroc. Grosse erreur: d’autres espèces vivent encore dans le royaume.

Le 29/04/2018 à 08h47

Si le Lion de l’Atlas s’est éteint à l’état sauvage mais continue de survivre en captivité dans le cadre d’un programme de conservation, d’autres espèces de félins vivent encore en liberté au Maroc bien que celles-ci soient proches de l’extinction.

Le léopard de l'Atlas

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Le léopard de Barbarie ou léopard de l'Atlas est une espèce qui vit dans la chaîne de montagnes de l’Atlas. Espèce très menacée, on l’a pensée éteinte dans les années 90 jusqu’à ce qu’une équipe de zoologues en aperçoive une trentaine de spécimens. Ce léopard qui existe depuis l’Antiquité est le dernier grand prédateur d’Afrique du Nord. Cet animal de montagne qui vit dans les forêts de pins, de genévriers, de cèdres et de conifères, se nourrit de mouflons ou encore de singes magots.

Le guépard d’Afrique du Nord

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Au Maroc, le guépard vit dans la région du Sahara, au cœur des écosystèmes s’étendant entre le Maroc et l’Algérie à l’est et la Mauritanie au sud-est. Sa présence a été confirmée à plusieurs reprises par des nomades. Autrefois caractéristique du Sahara, ce félin tend à disparaître en raison de la diminution de ses proies naturelles, en particulier les gazelles, due à une chasse massive et une expansion des habitations.

Le Serval

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Le serval est un félin africain aperçu pour la dernière fois au Maroc par un randonneur en 2014 dans le Moyen Atlas. De taille moyenne, le pelage tacheté, une ouïe très fine, le serval chasse dans les milieux à végétation dense des proies de petite taille, notamment des rongeurs. Très prisé pour sa fourrure, il a fait longtemps l’objet de braconnage bien que l’espèce soit protégée par la loi. Considéré comme un Dieu dans l’Egypte antique, le serval est un animal amical, facilement domesticable et dans ce cas très fidèle à son maître. Son croisement avec le chat domestique donne le Savannah.

Le Caracal

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Bien que rare et menacé, le caracal existe encore à l’état sauvage au Maroc. Il a été observé pour la dernière fois au Maroc sur la route entre Azrou et Mrirt par un ornithologue marocain. Le Caracal s’approche parfois de l’homme pour chasser le bétail ou la volaille. Bien que protégée par la loi, l’espèce est menacée par le braconnage.

Le Chat des sables

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Le chat des sables ou chat du désert vit dans les régions désertiques du Maroc. Son petit corps est pourvu de pattes courtes, d’une tête large et d’oreilles hautes. Sa fourrure dense et soyeuse va des tons sablés à gris clair. Ce prédateur nocturne aux allures de chaton chasse des rongeurs, des lézards et des insectes. Pour l’observer, il faut donc attendre la nuit tombée car le chat des sables reste tapi dans son terrier la journée.Les femelles mettent au monde entre 2 à 4 chatons par portée, au bout de 2 mois de gestation. Ce chat qui peut vivre jusqu’à 14 ans est, aujourd’hui, non pas chassé pour sa fourrure mais pour être vendu comme animal domestique.

Le chat ganté

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A première vue on penserait que c’est un chat et c’est bien cette apparence trompeuse qui permet à cette espèce de félin de survivre encore aujourd’hui. Pourtant, le chat sauvage ou chat ganté à la robe brune rayée de noir est considéré comme l’ancêtre du chat domestique. Habitué des milieux désertiques, il chasse au crépuscule ou une fois la nuit tombée. L’espèce, bien que protégée par la loi, est malheureusement menacée au Maroc en raison des empoisonnements. Par ailleurs, l’urbanisation galopante favorise de plus en plus le contact du chat ganté avec le chat domestique, ouvrant ainsi la voie à l’hybridation mais également à la transmission des maladies.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 29/04/2018 à 08h47