Vidéos. Cité Mohammed VI Tanger-Tech: les engagements d'Othman Benjelloun

Le360

Othman Benjelloun l'assure: la mobilisation est totale pour relever le défi du projet de construction de la Cité Mohammed VI Tanger Tech qui devrait, à terme, attirer quelques 11 milliards de dollars d'investissements chinois.

Le 27/07/2017 à 16h16

Il est 11h ce jeudi 27 juillet et la grande salle du 10ème étage de la tour BMCE Bank of Africa à Casablanca est archicomble. Il faut dire que l’événement est assez spécial et le président du groupe, Othman Benjelloun, y a invité, en plus des représentants des médias, une forte délégation chinoise qui devrait participer au mégaprojet de la Cité Mohammed VI Tanger Tech.

Ce projet, qui tient à cœur au magnat de la finance, a récemment fait l'objet de rumeurs selon lesquelles il serait «irréalisable». Après une première réaction sous forme d’une «déclaration» diffusée auprès de la presse il y a quelques jours, Othman Benjelloun a présenté en personne ce projet qui a fait l’objet d’une convention de partenariat signée en mars dernier devant le souverain.

C’était aussi l’occasion, non seulement pour le patron du groupe bancaire, mais aussi pour Ilyass El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Investissement, de l’industrie, du commerce et de l’économie numérique, de rappeler leurs engagements en tant que parties prenantes à la concrétisation de cette cité et rassurer ceux qui pourraient encore douter.

Ils reconnaissent que le projet peut faire face à des difficultés pendant les différentes phases de sa réalisation en raison principalement de sa taille et de la diversité des activités qui y sont prévues. Mais la mobilisation de toutes les parties serait de nature à les surmonter.

Pour ce qui est des investisseurs que souhaitent attirer les promoteurs du projet que sont le groupe BMCE Bank of Africa et le chinois Haite, Othman Benjelloun confie que des opérateurs chinois le sollicitent régulièrement depuis l’annonce du projet et que plusieurs ont manifesté leur intérêt d’y investir.

Intégrant l’industrie, l’urbanisme ainsi que l’intermodalité des transports maritime, autoroutier et ferroviaire et l’environnement, ce projet phare qui devrait à terme générer quelques 11 milliards de dollars d’investissement, sera réalisé en trois phases et portera sur une superficie globale de 2.000 hectares. La première phase (500 hectares) consiste en l’aménagement d’un espace résidentiel intelligent et d’une zone de service intégrée abritant dix secteurs d’activité (aéronautique, automobile, e-commerce, télécommunication, énergies renouvelables, transport, électroménager, industrie pharmaceutique, production de matériaux, agroalimentaire).

Les premières études sont déjà lancées et la réalisation de la première phase devrait se faire durant les deux années à venir. Dans les trois à cinq prochaines années, 50% des entreprises que devrait abriter cette cité seraient déjà installées.

Par Younes Tantaoui et Khadija Sabbar
Le 27/07/2017 à 16h16