Vidéo. Reportage: Ouarzazate perd-elle de son aura?

Le360

Les attraits de la capitale marocaine de la production cinématographique internationale ne feraient-ils plus recette? Les guides touristiques montent au créneau et réclament une organisation de leur profession pour plus d'efficacité dans leurs prestations. Décryptage en images.

Le 19/03/2017 à 16h25

Les opérateurs touristiques de la ville de Ouarzazate témoignent d’un certain mal-être. Les premiers à revendiquer une organisation de leur profession sont les guides touristiques qui se présentent avant tout comme des spécialistes du patrimoine archéologique.

Ils réclament l’ouverture d'un concours à l’instar de ce qui existe dans la ville de Marrakech. Ils espèrent ainsi se voir attribuer des cartes professionnelles qui leur permettraient d’exercer sur l’ensemble du territoire.

«Je pratique ce métier depuis 25 ans, notamment dans la kasbah de Taourirt. Le nombre de touristes a baissé», ne manque pas de souligner Azzeddine Assani, guide touristique.

Il pointe du doigt les tarifs des titres de transport "exhorbitants" pratiqués par la compagnie aérienne nationale, la RAM. Des prix qui n'encouragent pas les visiteurs.

Autre témoignage, celui de Abdellah Rahmouni, investisseur dans le secteur touristique de la ville. «La région pâtit de son isolement. Même les tours-opérateurs ont quitté la cité. Les hôtels, d’habitude bondés, sont désertés», déplore-t-il.

Il précise par ailleurs que la ville de Ouarzazate ne dispose même pas d’un site internet rassemblant des informations et des données essentielles.

De son côté, le délégué du ministère du Tourisme à Ouarzazate, Laghdef Mae El Aïnaine, vante les atouts de la région, qui dispose à la fois de crêtes enneigées, d’oasis verdoyantes, de sompteuseuses kasbahs et de kaours.

«Elle est dotée d’un riche patrimoine matériel et immatériel. Et depuis 2011, l’ensemble des intervenants publics ont entrepris de grands efforts pour donner à cette ville sa véritable dimension», affirme-t-il.

Notre reportage concerne également les artistes de la ville. Ces derniers se plaignent du caractère saisonnier de leurs emplacements et désirent pérenniser leurs espaces d'exposition.

Par M'hand Oubarka
Le 19/03/2017 à 16h25