Vidéo. Présentation d’un mémorandum sur un modèle alternatif de développement au Maroc

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A l’initiative d’une pléiade d’universitaires, de chercheurs et d’experts multi-horizons, le mémorandum fait suite au symposium international, organisé, cela fait un an, par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales à Casablanca.

Le 21/03/2019 à 18h01

Présenté, ce jeudi 21 mars, au siège de la Faculté de droit de Casablanca, le mémorandum sur le futur nouveau modèle de développement au Maroc a suscité un large débat auquel ont pris part les représentants de plusieurs institutions proches des sphères de la décision publique: direction générale des impôts, trésorerie générale du royaume, Direction du Trésor et finances extérieures, la CGEM, le GPBM, la CDT, l'UMT, l'Agence française de développement, le bureau de la Banque mondiale à Rabat, etc.

Le secrétaire d’Etat en charge de l’investissement, Othmane Firdaous, a dû s’absenter de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, pour assister à la présentation de ce mémorandum rédigé par une équipe de quatre chercheurs: Yasser Yeddir Tamsamani, Fouzi Mourji, Abdellatif Komat et Joseph Brunet-Jailly. Lors de son intervention, Othmane Firdaous a d’ailleurs beaucoup insisté sur le déficit du fondement économique des politiques économiques. D’où l’intérêt de suivre de près l’évolution de cette réflexion menée par des universitaires autour du modèle alternatif de développement au Maroc.

Le mémorandum se veut un condensé des conclusions des communications du symposium de mars 2018, formulées sous forme de propositions susceptibles de contribuer à éclairer les décideurs en vue de remédier aux limites du modèle de développement en vigueur au Maroc.

Ci-après les dix propositions de pistes de réflexion formulées dans le mémorandum.

- Une fiscalité dynamique du patrimoine;

- Une politique nationale des rémunérations;

- Une politique nationale de concurrence et de régulation;

- Une réorientation de l’appareil productif national

- Un complet renouveau du syndicalisme

- Moralisation des pratiques des entreprises et encadrement de la sous-traitance;

- L’investissement public «utile» comme déclencheur de la dynamique de l’investissement privé et fer de lance de la relance économique;

- Les critères de sélection d’un investissement public «utile»;

- Ramener les banques à leur rôle qui est de financer le secteur productif;

- Un système éducatif unifié, ouvert à tous, mais avec un système d’orientation pour garantir l’acquisition de vraies compétences.

Nous reviendrons plus en détails sur les principales propositions, en donnant la parole aux auteurs dudit mémorandum.

Par Wadie El Moudden et Rachid Bennaji
Le 21/03/2019 à 18h01