Mercredi 31 octobre, en fin d’après-midi, quelques heures après la sortie du communiqué du ministère de l’Equipement et des transports, annonçant la «suspension» du débrayage, Le360 a rendu visite aux grévistes regroupés à l’entrée de la porte numéro 6 du port de Casablanca.
Leurs représentants rejettent en bloc les résultats proclamés par le ministère de tutelle à l’issue d’une réunion avec certains professionnels. «La grève reste maintenue», souligne Adil Dahouki, premier vice-président de la Fédération du transport, qui réclame des négociations directes avec le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani.
Le communiqué du ministère concerne beaucoup plus les camionneurs qui bloquent depuis dix jours l’accès aux marchés de gros des fruits et des légumes, notamment à Casablanca et à Agadir. Il en ressort que le ministère a finalement cédé à la requête des grévistes: les restrictions de tonnage (article 177 du Code de la route) seront désormais suspendues. «Une commission a été créée pour trouver une solution définitive à ce problème. En attendant, il a été décidé de faire preuve de flexibilité face aux excès de tonnage à hauteur de 30%», peut-on lire dans ce communiqué.
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Paradoxalement, contrairement aux camionneurs bloquant l’accès aux marchés de gros, les grévistes paralysant les ports refusent tout excès de tonnage car cela «porte atteinte à la sécurité routière». En revanche, les deux mouvements affichent la même revendication, celle portant sur l’introduction du gasoil professionnel (concept selon lequel l’Etat s’engage à rembourser la TIC sur le gasoil acquittée aux professionnels de la route).
Le communiqué du ministère annonce la création d’une deuxième commission conjointe présidée par un professionnel (sans préciser s’il s’agit d’un opérateur pétrolier ou bien d’un transporteur) appelée à «fournir une proposition concrète qui sera par la suite défendue par le ministère du Transport auprès des autres ministères concernés». Une solution qui ne semble pas convaincre l’ensemble des professionnels de la route... A suivre.