La conférence organisée par la chambre de commerce britannique, mardi 29 octobre, à Casablanca, autour du thème «Plan Maroc Vert: vers l’excellence d’un modèle de développement?» a réuni trois intervenants de choix, le directeur de l’Agence pour le développement agricole (ADA), El Mahdi Arrifi, le chargé de communication et trésorier au sein de la Fédération nationale de la minoterie (FNM), Moulay Abdelkader Alaoui et Choukry Maghnouj, président d’Arsen Consulting.
Cette conférence intervient à un moment clé: outre la mise à l’honneur du Royaume-Uni au SIAM 2020, l’année 2020 est aussi et surtout une année charnière pour le plan Maroc Vert puisqu’elle correspond à son terme.
Les intervenants ont donc fait le bilan de cette décennie et évoqué les perspectives d’avenir du plan.
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Selon le directeur de l’agence pour le développement agricole, El Mahdi Arrifi, le bilan du plan Maroc Vert est plus que positif.
«Le PIB agricole est passé de 75 milliards de dirhams en 2008 à 125 milliards fin 2018… Aujourd’hui, le Maroc assure son autosuffisance alimentaire dans la quasi-totalité des filières…C’est un modèle réussi qui gagnera à être maintenu sur la prochaine décennie et je pense même qu'il mérite d’être dupliqué ailleurs. Au Gabon, c'est le cas» a-t-il déclaré.
Les chiffres tendent à le prouver: le taux de croissance annuel moyen du PIB agricole est de 5.25 %. Les investissements sur ces dix dernières années dépassent les 106 milliards de dirhams, dont 40% d’investissement publics. Les exportations agricoles, quant à elles, sont passées de 17 milliards de dirhams en 2008 à 37 milliards de dirhams à fin 2018.
Le développement durable a toujours été au cœur des programmes et des projets retenus par le Plan Maroc Vert.
Aujourd’hui le Plan Maroc Vert est une référence citée par de grands organismes internationaux tels que la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), les grands bailleurs de fonds comme la Banque mondiale, la BAD (la Banque africaine de développement), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque islamique de développement (BID).
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La conférence s’est conclue sur une séance de questions-réponses entres les participants et les intervenants. La question de la situation hydrique au Maroc a été évoquée. Une problématique qui est sans doute d’ordre mondial aujourd’hui.
Sur cet aspect, plusieurs efforts ont été fournis en matière d’irrigation et de rationalisation des eaux destinées à l’irrigation. Le plan Maroc Plan Vert, à travers le plan national d’économie d’eau, a permis d’équiper 555.000 hectares en goutte-à-goutte et plus de 600.000 autres hectares seront équipés d’ici la mi-2020. La machine est en marche.