Toujours aucune réponse quant à la gestion approximative des dossiers de la propreté et de la mobilité à Casablanca. Dans son édition du jour, L’Economiste rend compte d’une menace de grève des salariés de M’dina Bus, après celle des éboueurs. Et de constater que «beaucoup de casablancais ont dû se débrouiller, hier mercredi 7 août, pour arriver à leurs lieux de travail. Les machinistes et les conducteurs de M’dina Bus ont observé spontanément une grève pour protester contre le retard de paiement de leurs salaires». Et pour cause!
Le journal assure, en effet, que plusieurs milliers de salariés du délégataire du transport en commun par bus n’ont toujours pas perçu leurs émoluments, à la veille de l’Aïd Al-Adha. Les retards de versement de salaires seraient d’une dizaine de jours depuis quelques mois déjà. Pire, «les cotisations à la CNSS n’ont pas été transférées depuis le mois d’avril dernier. De même, le crédit spécial Aïd (1.500 DH) n’a pas été versé», écrit le quotidien.
Et ce n'est pas tout. L’Economiste assure que l’inquiétude des salariés (plus de 3.300 personnes), à l’approche de la fin du contrat de gestion déléguée de M’dina Bus (fin octobre prochain), va grandissante. Le journal promet deux prochains mois compliqués, puisqu’aucune information ne filtre encore sur l’organisation de ce service public après cette échéance. D’autant plus que «le prochain exploitant n’est toujours pas sélectionné parmi le trio des finalistes (RATP Dev, Alsa et Chennaoui)». Même chose pour le fournisseurs des 700 bus neufs (l’ouverture des plis pour cet appel d’offre n’est prévue que le 4 septembre prochain).
Il y a donc un manque d’information qui brouille les pistes et accentue le manque de visibilité à quelques semaines de la date fatidique. Il faut savoir que, dans les déplacements des ménages (près de 8 millions de déplacements/jour), à peine 13% se font par bus. Plusieurs raisons à cela: accidents, incendies, agressions, vols, viols…