Tout sur Al Boraq, le premier TGV d’Afrique qui sera inauguré ce jeudi

Un train à grande vitesse Al Boraq de l'ONCF.

Un train à grande vitesse Al Boraq de l'ONCF. . DR

Le Roi Mohammed VI inaugure, ce jeudi 15 novembre, la première liaison à grande vitesse africaine entre Tanger et Casablanca, en présence du président français, Emmanuel Macron. Les détails de cet exploit continental.

Le 15/11/2018 à 11h10

Avec l’inauguration d’Al Boraq ce jeudi en milieu de journée depuis la gare de Tanger, sous la présidence du roi Mohammed VI, en présence du président français, Emmanuel Macron, le Maroc aura réalisé incontestablement un exploit continental. l’Afrique, avec l’Océanie, est en effet le dernier continent à ne pas connaître l'ivresse de la Ligne à Grande vitesse.

A toutes fins utiles, il faut préciser que le train inauguré en Afrique du Sud le 2 août dernier est de type «rapide» et non pas «grande vitesse». Selon une définition officielle, un TGV doit rouler à une vitesse minimale de 250 km/h.

Le record de vitesse ferroviaire continental est désormais battu par Al Boraq, qui sera inauguré ce jeudi par le Roi Mohammed VI, ramenant ainsi de 4h45 à 2h10 le temps de parcours entre Casablanca et Tanger. Ce record consacre en effet l’image d’Epinal d’un Maroc qui se surpasse pour avancer et rejoindre le peloton des pays avancés.

Parallèlement au lancement d’Al Boraq, -nom puisé par le souverain dans la pure tradition islamique et évoquant la rapidité et le voyage-, d’autres temps forts ponctueront cette journée inaugurale. Durant le voyage inaugural qui sera effectué par le souverain et son hôte français, le président Macron, seront ainsi baptisées les nouvelles gares TGV de Tanger-Ville et Rabat-Ville. Les nouvelles gares de Casablanca et Kénitra seront, elles, inaugurées plus tard.

Fruit d’un partenariat stratégique franco-marocain, voulu, dès 2007, au plus haut niveau au Maroc et en France, la LGV a nécessité un investissement de 2,1 milliards d’euros (23 milliards de dirhams), La France a financé, via des prêts, 51% du coût du projet, soit 1,1 milliard d’euros.

Concernant la capacité d’accueil, Al Boraq transportera dans un premier temps 523 passagers. Un chiffre qui pourra plafonner à 1.064 passagers dans le cas de deux rames jumelées.

S’agissant des tarifs, les passagers devront payer un surplus de 30% par rapport au tarif du train longue distance (Casa-Oujda).

Par M'Hamed Hamrouch
Le 15/11/2018 à 11h10