Tourisme de croisière: l’activité en baisse de régime

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Revue de presseKiosque360. Les performances du secteur sont en chute libre. En effet, le nombre de paquebots de croisière qui accostent dans les ports marocains ne cesse de baisser, et ce, de façon importante.

Le 15/08/2017 à 08h55

Les acteurs du secteur du tourisme de croisière n’ont pas le moral au beau fixe. L’Economiste affirme, dans sa livraison du jour, que l’ambition d’atteindre 500.000 croisiéristes à Casablanca, à l’horizon 2020, est compromise au vu des derniers chiffres du secteur. En effet, le nombre de paquebots de croisière qui accostent dans les ports marocains a dégringolé. Il s’agit d’une tendance baissière qui est constatée sur tout le territoire national, et plus particulièrement à Casablanca, qui représente 55% du trafic.

Parmi les 22 millions de croisiéristes qui sillonnent les mers du globe chaque année, combien ont donc accosté au Maroc? En 2016, ils étaient 339.027 croisiéristes à avoir choisi le royaume, selon les derniers chiffres de l’Agence nationale du port (ANP). Des effectifs en deçà des potentiels. Notons qu’à fin juillet 2017, la chute des arrivées était de l’ordre de 66% pour le port de Tanger et de 36% pour Casablanca.

Un manque à gagner qui risque de s'accentuer encore dans les mois à venir, estime le quotidien, ajoutant qu’en variation mensuelle, le mois de juillet 2017 a enregistré une baisse importante de l’activité à Tanger (94%) et Casablanca (83%). Parmi les raisons de ce désamour, on note le manque d’infrastructures d’accueil adéquates, qui constitue l’un des principaux freins, selon les professionnels.

A Casablanca, notons que le chantier du nouveau terminal de croisière, dont l’investissement est estimé à 379 millions de DH, ne sera livré qu’à la fin de l’année 2018. D’une capacité d’accueil annuelle de 350.000 croisiéristes, le nouveau terminal permettra d’accueillir des navires de 350 m de longueur et de 45 m de largeur, avec une profondeur de 12 mètres.

Toutefois, L’Economiste fait remarquer qu’en attendant la mise en place d’infrastructures adéquates, le business profite énormément à la concurrence (à savoir aux ports de Gibraltar, de Sebta, de Cadix ou encore de Malaga). 

Par Ismail Benbaba
Le 15/08/2017 à 08h55