Télécom/Service universel: les objectifs du fonds sont loin d’être atteints

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Revue de presseKiosque360. Pas de visibilité pour le Fonds du service universel des télécommunications, qui répond à un seul et unique cadre stratégique en 12 ans d’existence.

Le 24/04/2017 à 23h32

Mais qui gère le Fonds du service universel des télécommunications (FSUT)? Dans son édition du jour, L’Economiste fait état, en se basant sur les dernières appréciations des magistrats de la Cour des comptes, d’un seul cadre stratégique, soit celui de la note d’orientations générales (NOG) relative au service universel des télécoms et portant sur la période 2006-2008. Or, selon le rapport de la Cour des comptes que cite L’Economiste, «plusieurs opérations ont été financées par le fonds en l’absence d’orientations stratégiques». Cela explique probablement pourquoi les objectifs fixés n’ont pas été atteints, sachant que la création de ce fonds répondait à un besoin de soutien au financement des programmes du service universel des télécoms.

Aujourd’hui, son encours sous gestion culmine à quelque 2,2 milliards de DH. Le plan «Injaz», notamment, est un programme financé par ce fonds. Il s’agit d’une solution d’acquisition subventionnée d’ordinateurs destinés aux étudiants de l’enseignement supérieur. Il y a aussi le Programme d’accès généralisé des télécoms (Pacte) ainsi que la généralisation des TIC dans l’enseignement public (Genie). A ce niveau, l’appui du FSUT aux écoles et universités n’a pas uniquement servi aux projets relatifs à l’accès aux TIC, mais aussi au financement d’infrastructures qui devaient être normalement supportées par les caisses des établissements concernés.

Et ce n’est pas tout puisque le fonds, qui porte aussi le programme Nafida de facilitation d’accès aux TIC au profit de la famille, accuse de nombreux retards en matière de mise en œuvre. Mais le plus grave est que «les réalisations du fonds sont en-deçà des objectifs stratégiques fixés, notamment en matière de réduction du gap numérique». L’organisme de contrôle des Finances publiques doute ainsi de la pérennité de tous ces programmes. Il parle même de «manque de visibilité et de planification des réalisations du fonds». D’où le retard des exécutions, le non-achèvement de certains programmes Genie en particulier, ainsi que la non-réalisation des projets Net-U et E-Sup. 

Par Rachid Al Arbi
Le 24/04/2017 à 23h32