Sidérurgie: l’Etat accorde des avances sur les importations

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Revue de presseKiosque360. Quelque cinquante sociétés ont obtenu une avance sur les importations de tôles, qui font désormais l’objet d’une mesure de sauvegarde. Mais, pour Maghreb Steel, il s’agit d’un remède conjoncturel pour un problème structurel.

Le 09/03/2016 à 01h50

Selon L’Economiste, dans sa livraison du 9 mars, c’est la période des soldes dans la sidérurgie. «L’Etat anticipe sur la répartition des quotas d’importation de tôles laminées à froid et tôles plaquées ou revêtues, en provenance notamment de l’Union européenne, pour l’exercice 2016», peut-on lire dans le quotidien.

Un volume total de près de 14.000 tonnes, sur les 36.000 tonnes prévues dans le cadre de la mesure de sauvegarde sur ces produits, a ainsi été réparti, sous forme d’avances, entre les industriels postulants. Une cinquantaine de bénéficiaires son concernés. Selon les autorités du Commerce extérieur, cette décision d’octroyer des avances sur les volumes souscrits a été prise suite aux dossiers et données incomplets fournis par certains importateurs. Cela n’a pas permis de vérifier la fiabilité des données relatives à la consommation des produits. La commission de répartition a donc opté pour l’octroi d’avances, en attendant de procéder à la répartition totale des contingents, après la vérification des données complémentaires demandées aux exportateurs.

Depuis le 17 août dernier, l’Etat a décidé d’imposer une mesure de sauvegarde sur les importations de tôles laminées à froid et tôles plaquées ou revêtues. Cette disposition, qui introduit un droit de douane additionnel de 20% sur les importations, devrait s’appliquer sur les quatre prochaines années.

Cette mesure de sauvegarde fait suite à une enquête de sauvegarde menée par le département du Commerce extérieur. Ses conclusions, rendues publiques en mai 2015, confirmaient les dommages subis par Maghreb Steel du fait des importations massives de tôles. Mais cette imposition additionnelle devrait progressivement baisser à 16% en 2018, avant de disparaître en 2019. D’ici là, Maghreb Steel est censée retrouver son équilibre financier. En tout cas, c’est ce qu’espère l’Etat et ses créanciers…

Par Fayçal Ismaili
Le 09/03/2016 à 01h50