Tout le monde a pu le remarquer: la pluie ne s'est pas montrée, cette année, et risque d'être tout aussi absente en 2016. Tant mieux pour les frileux, mais dommage pour l'agriculture qui risque de vivre une lourde année de sécheresse. Du coup, le temps n'est plus à l'attentisme du côté des responsables politiques, ironise L'Economiste dans son édition du 29 décembre. Afin de faire face à cette sécheresse, un plan de sauvetage est en effet d'ores et déjà sur la table du gouvernement. Ses contours seront très probablement rendus publics au cours de la semaine prochaine.
Selon les informations de L'Economiste, ce “plan d'urgence” s'articulerait autour de trois axes principaux: sauvegarde du cheptel, disponibilité de l'eau et création d'emploi dans le monde rural. Dans le détail, il s'agirait d'assurer l'aliment du bétail aux éleveurs (orge, paille), de veiller à la sécurité de l'eau via des points d'approvisionnement, voire la distribution de camions citernes. Côté création d'emploi, il sera procédé au lancement de certains chantiers, notamment à la construction de pistes. S'ajoutent également, à ces mesures, le rééchelonnement des dettes des agriculteurs et le déploiement de l'assurance agricole.
Pour le moment, l'impact est visible sans pour autant se faire flagrant. On constate ainsi une accalmie sur les prix des produits fourragers, d'aliments composés et d'orge. Il faut dire que le monde rural capitalise toujours sur les effets de la dernière campagne céréalière record. Malheureusement, cet exploit ne suffira pas. L'optimisme doit cependant rester de rigueur. La pluie peut toujours arriver et, surtout, la réserve des barrages à vocation agricole affiche un disponible confortable de 8,5 milliards de mètres cubes.