Risque pays: le Maroc dans le top 3 africain

Des conteneurs dans un port. (Photo d'illustration)

Des conteneurs dans un port. (Photo d'illustration) . DR

Revue de presseKiosque360. Le royaume devrait profiter, au même titre que certains pays africains, du poker commercial entre Washington et Pékin. Cela promet 50 milliards d'euros de nouveaux débouchés pour l'export marocain d'ici 2030.

Le 04/07/2018 à 22h55

Le poker commercial auquel se livrent les Etats-Unis et la Chine ne devrait pas avoir d’importantes conséquences sur le commerce mondial. C’est la conclusion que tire L’Economiste en se basant, dans son édition du 5 juillet, sur les nouvelles prévisions macroéconomiques d’Euler Hermes. "Les flux commerciaux dans le monde devraient continuer à progresser à un bon rythme selon les dernières prévisions. La croissance s'établirait à 4,1% (en volume) en 2018 et 3,7% l'année prochaine", relève le quotidien.

L’effet se fera aussi sentir sur les marchés africains, sur une période plus longue. Le "Maroc, l'Afrique du Sud, le Nigéria, le Ghana et l'Angola devraient se distinguer". Le Maroc devrait ainsi capter 50 milliards d'euros de demande additionnelle d'ici 2030. Cela explique peut-être le maintien de sa note B1, associée à un risque faible auprès de l'assureur crédit. Il en est de même pour le Ghana et le Botswana. Les trois pays sont les meilleurs élèves du continent. Citant les prévisions de l’assureur-crédit, le journal rapporte que "la croissance marocaine s'établirait à 3% en 2018 et sera du même acabit en 2019". Ce qui reste légèrement en-deçà de la moyenne régionale (entre 3,6 et 3,9% en 2018).

Cependant, si le poker commercial entre les deux premières puissances mondiales se transforme en conflit, l’effet sur la croissance mondiale risque d'être important. Il "coûterait 1,7 point de croissance aux Etats-Unis, prédit Euler Hermes. La Chine limiterait les dégâts à 1 point. En revanche, l'Europe serait le principal perdant, puisque l'incidence sur la croissance est estimée à 1,9 point. Les économies émergentes, elles, seraient plongées dans une récession généralisée".Et même si la dynamique de croissance reste positive, "les moteurs de l'économie mondiale pourraient se désynchroniser dès cette année. La croissance américaine devrait s'accélérer, alors qu'un ralentissement est attendu en Europe et en Chine".

Ceci étant, le journal rassure en affirmant que la probabilité d'un affrontement entre les deux premières puissances mondiales reste très faible.

Par Rachid Al Arbi
Le 04/07/2018 à 22h55