Régionalisation avancée: pourquoi le chantier n’avance pas

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Revue de presseKiosque360. Le chantier de la régionalisation avancée marque le pas. Voici les raisons qui expliquent le statu quo.

Le 27/08/2019 à 22h23

La mise en œuvre de la régionalisation avancée accuse un retard abyssal, presque quatre ans après l’installation des conseils régionaux, déplore Les Inspirations Eco dans sa publication de ce mercredi. Aujourd’hui, estime le journal, il faut passer à la vitesse supérieure notamment en matière d’attribution des compétences propres, partagées et transférées conformément aux dispositions juridiques.

Toutefois, le gouvernement n’a encore annoncé aucun calendrier des futures étapes. Mais le quotidien souligne que des concertations ont été menées entre les présidents des régions et le ministère de l’Intérieur pour l’élaboration d’une charte des compétences qui permettra, dans un premier temps, d’activer le transfert des compétences propres des régions avant de passer à la concrétisation des autres attributions. De même, la dernière mouture de ce texte a été finalisée avant l’adoption de la charte de la déconcentration. Le journal souligne que, depuis l’installation des conseils régionaux, le besoin de doter l’administration locale de véritables pouvoirs de décision s’est fait sentir, sauf que, jusqu’à présent, c’est toujours l’administration centrale qui décide.

Aujourd’hui, force est de constater que le gouvernement est très attendu pour enclencher la mise en œuvre de la déconcentration administrative qui prendra trois ans. Autre obstacle important: le transfert des compétences. «Les régions travaillent avec les ressources humaines dont elle disposent. Le plan de rattrapage des inégalités qui a été mis en place par l’initiative de Sa Majesté est un outil très important. Certaines actions sont faites directement par la région, d’autres sont confiées à l’agence régionale d’exécution ou sous-traitées aux départements de tutelle en ce qui concerne les routes, l’eau, l’énergie. Les ressources viennent de la région qui reste maîtresse de la décision et peut déléguer la maîtrise d’ouvrage aux services de l’Etat représentés dans la région», explique Mohamed Laenser, président de l’Association des présidents de régions. Il estime notamment que le transfert des compétences est à la fois simple et compliqué. Le journal insiste aussi sur l’activation de la démocratie participative au sein des conseils régionaux et sur l’amélioration des initiatives des instances créées à cet effet.

Par Ismail Benbaba
Le 27/08/2019 à 22h23