Redresser la croissance: le défi du prochain gouvernement

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Revue de presseKiosque360. Bien que les prévisions du taux de croissance aient été légèrement revues à la hausse par Bank Al-Maghrib, le niveau reste peu suffisant pour résorber le chômage. Le taux directeur reste pourtant inchangé.

Le 27/09/2016 à 22h22

«Ce qui est sûr, c'est que le prochain chef de l'Exécutif aura du pain sur la planche. L'un des défis sera de redresser durablement la croissance économique ». C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes de L’Economiste, dans son édition du 28 septembre. Le quotidien rapporte que les dernières prévisions de la banque centrale estiment que la croissance sera limitée à 1,4% pour cette année, contre un taux de 1,2% prévu auparavant.

Mais ce léger regain ne change pas grand-chose. La contraction du PIB agricole crée déjà d'importants dégâts. Sur le seul second trimestre, 175.000 pertes d'emplois ont été enregistrées dans le secteur agricole. En revanche, les activités non agricoles s’en sortent plutôt bien. L'emploi est en hausse dans les services (70.000), le BTP (41.000) et dans l'industrie (38.000). Sauf que là aussi, il faudra que la croissance s'accélère pour résorber le chômage.

Le taux de croissance tourne en effet aux alentours de 3%, ce qui reste faible. Pour redonner confiance aux chefs d'entreprises et relancer l'investissement, il faudra notamment régler les problèmes de trésorerie pour endiguer le mal des délais de paiement qui constituent un puissant facteur de blocage à l’investissement.

Dans ce contexte, la banque centrale a pourtant maintenu le taux directeur à 2,25%, après sa réunion trimestrielle de septembre. Les principaux indicateurs que surveillent les membres du conseil n’ont pas eu pour effet de tirer la sonnette d’alarme. L'inflation, qui a été de 1,6%, en août, reste tolérable par rapport au seuil de 2% considéré comme tolérable par Bank Al-Maghrib. D’ailleurs, l’inflation devrait s'établir, en moyenne, à 1,6% sur l'ensemble de l'année 2016 et ralentir à 1,2% en 2017, évolution au niveau de la réforme des subventions du sucre et du gaz butane.

Par Fayçal Ismaili
Le 27/09/2016 à 22h22