A quelques jours de la COP22, prévuee du 7 au 18 novembre à Marrakech, la question du financement revient en force dans les débats consacrés au climat, rappelle L'Economiste du 19 octobre. Elle fera d'ailleurs l'objet de discussions, lors de la conférence “Climate finance Day” qui sera organisée le 4 novembre prochain par Casablanca Finance City. La question du financement, où les pays développés sont censés mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique, est d'ailleurs extrêmement prise au sérieux par le Maroc. Pour rappel, le roi Mohammed VI avait signé l'Appel de Tanger, en lien avec cette mobilisation de fonds, avec François Hollande, le président de la République française, en 2015.
En attendant, la feuille de route des pays développés, pour la mobilisation annuelle de 100 milliards de dollars de financement climat vers les pays en développement d'ici 2020, vient d'être publiée. Pour l'instant, la ministre française de l'Ecologie et présidente de la COP21, Ségolène Royal, ainsi que Michel Sapin, le ministre des Finances, se sont félicités de cette initiative et ne doutent pas que l'objectif des 100 milliards de dollars sera atteint.
En attendant, 38 pays ont réitéré leur engagement et au moins 67 milliards de dollars de financement publics seront disponibles en 2020, soit une augmentation de 26 milliards, comparé aux niveaux des années 2013-2014. Si les effets de la mobilisation de la finance climat privée et la finance climat publique sont identiques à ceux de 2013-2014, plus de 90 milliards de dollars de finance climat, publique et privée, devraient être mobilisées au total en 2020.
