Le Maroc, où Proparco pilote ses activités régionales, se présente comme l’un de ces marchés où plusieurs évolutions opérationnelles se préparent, nous annonce L’Economiste dans son édition du 13 avril. Selon le quotidien, la filiale du groupe Agence française de développement (AFD) dédiée au financement du secteur privé entend augmenter ses interventions en fonds propres et quasi-fonds propres.
Jusque-là principalement orientées vers les institutions financières locales, les interventions devraient en effet davantage s'orienter vers le secteur privé. «Nos investissements en direct devraient être plus importants, pour des raisons liées surtout au fait que les entreprises marocaines vont avoir besoin de renforcer leurs fonds propres pour soutenir leur activité. Il faut aussi tenir compte du fait que le crédit bancaire est devenu un peu plus contraignant qu’il ne l’était ces dernières années», explique le responsable du bureau Afrique du Nord de Proparco, cité par L’Economiste.
Cela dit, 2015 a été une année assez difficile pour la filiale de l’AFD. Proparco devrait clôturer l’exercice avec quelque 25 millions d’euros en engagements pris à travers deux projets dont un seul est déjà signé. Les managers de Proparco ont été confrontés à une rareté des opportunités d’investissements dans un contexte où les banques disposent de liquidités. Plus précisément, parmi les interventions de l’organisme, la première opération porte sur un accord de prêt de 10 millions d’euros, en appui à l’activité d'«Albaraka», une institution marocaine opérant dans la micro-finance. Quant au second engagement dont la signature devrait intervenir dans les prochaines semaines, il porte sur une garantie de financement au profit d’un acteur industriel de l’automobile.
Pour 2016, l’organisme compte continuer à opérer sur divers secteurs. Mais l’ambition est de prioriser les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, qui totalisent déjà 30% de l’encours.