PLF 2021, un exercice difficile dans un contexte particulier

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Revue de presseKiosque360. Le projet de loi de finances 2021 doit répondre à de multiples urgences dans ce contexte particulier marqué par la crise sanitaire.

Le 03/11/2020 à 21h22

Le Projet de loi de finances 2021 (PLF) intervient dans un contexte très difficile, et la situation est d’autant plus dramatique qu’il vient s’y ajouter deux années de sécheresse, souligne Les Inspirations Eco dans sa livraison du jour. Le quotidien, qui revient sur un récent rapport de CDG Capital, indique que l’ensemble des paramètres liés au contexte rendent encore plus difficile l’élaboration du PLF, puisque celui-ci doit composer avec plusieurs garde-fous institutionnels.

Il s’agit, en effet, de maintenir l’équilibre entre les charges et les recettes courantes. CDG Capital note que les efforts de l’Etat doivent également être dirigés vers la restauration de l’équilibre budgétaire via une réduction graduelle du déficit et de l’endettement publics, après les niveaux historiquement hauts attendus à fin 2020.

Il est à souligner que, parallèlement à cela, d’importants besoins en investissement seront nécessaires pour accompagner certains secteurs prioritaires en cette période difficile. A tout cela s’ajoute également l’effort de relance de l’économie qui doit s’appuyer sur une politique budgétaire contracyclique.

Pour sa part, CDG Capital souligne que le PLF 2021 fait preuve d’un grand optimisme, tablant sur une reprise en «V» aussi bien au niveau national que chez nos partenaires commerciaux. «Une relance qui devrait être soutenue par un retour de la demande étrangère adressée au Maroc de 12,6%, ainsi que par une orientation favorable des prix des matières premières et énergétiques en 2021», note Les Inspirations Eco, ajoutant que, dans ces conditions et sur la base d’une croissance nominale du PIB de 5,8% dont 4,8% de croissance réelle et 1% d’inflation, la croissance du PIB devrait être de 6,5% en 2021.

Il faut également remarquer que, parallèlement, plusieurs réformes sont prévues dans le but de renforcer et structurer le rôle de l’Etat dans cette nouvelle stratégie de relance. «Les réformes de l’Etat tiennent également à exonérer le cadre fiscal pour les entreprises et établissements publics en vue de faciliter la restructuration du secteur public et l’amélioration de la gouvernance. Le recrutement des jeunes diplômés est également encouragé», conclut le journal. 

Par Ismail Benbaba
Le 03/11/2020 à 21h22