"Nous nous sommes accordés autour du chiffre d'un million de barils que nous avions proposé", a affirmé le ministre Khaled al-Faleh. "Je pense que cela va contribuer de façon significative à répondre à la demande supplémentaire que nous prévoyons au second semestre", a-t-il ajouté.
L'objectif d'un million de barils par jour, qui concerne l'OPEP et dix autres producteurs, dont la Russie, n'est toutefois pas mentionné dans le texte signé par l'Organisation, qui doit encore se réunir avec ses partenaires samedi. L'OPEP demande désormais à ses membres de considérer les volumes de production de façon globale plutôt que de fixer des objectifs par pays, ouvrant notamment la voie à des réallocations de quotas d'un pays à l'autre.
Les objectifs de réduction de la production établis fin 2016 par l'OPEP et ses partenaires, soit 24 producteurs de pétrole représentant plus de 50% de l'offre mondiale, ont contribué à un redécollage des prix, au plus bas il y a deux ans. L'Arabie saoudite et la Russie estiment toutefois que le marché est en risque de "surchauffe", dans un contexte d'accélération de la demande. Or, l'accord de 2016 laisse des marges de manœuvre, a fait valoir l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial.
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"Tous les pays ne font pas les mêmes efforts de baisse de production, certaines baisses sont dues à des manques d'investissements", a reconnu Souhail al-Mazrouei, ministre de l'Energie des Emirats arabes unis dont le pays assure la présidence tournante de l'OPEP. Concrètement, les producteurs ayant les moyens d'augmenter leur production devraient pouvoir accélérer leurs extractions pour compenser les déficits virtuels des autres pays, selon le cartel.
L'Iran, dont les capacités de production et d'exportation sont limitées en raison notamment des sanctions américaines, s'était opposé jusqu'à vendredi matin à l'objectif d'un million de barils par jour, ne souhaitant pas subir de pertes de revenus et de parts de marché face notamment à son rival régional saoudien.
Alors que certains analystes présents à la conférence de l'OPEP s'étonnaient de ne pas voir de chiffres de hausse de production dans le communiqué final, les prix du pétrole ont grimpé à l'annonce de la décision, de 2,84% à 75,13 dollars pour le Brent européen et de 3,23% à 67,66 dollars pour le WTI américain.