A Oujda, la décision des syndicats représentant les petits taxis de vouloir revoir à la hausse la tarification des trajets courts a créé une vraie polémique auprès des habitants de la ville, interpellant l’opinion publique en général.
Toutefois, il faut savoir que le transport public de personnes est soumis à une réglementation spécifique, et que la décision de déterminer ou de réviser les prix des trajets relève de la compétence des autorités locales et régionales, confirme Aziz Daoudi, secrétaire national de l’Union des transports routiers, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT): «les syndicats professionnels doivent, dans un premier temps, soumettre leurs propositions aux autorités locales. Le nouveau tarif ne peut être révélé qu’après l’approbation de ces dernières, et cela selon les textes juridiques réglementant le secteur», explique-t-il.
Actuellement, le prix minimal d’une course est de 6 dirhams, et pour chaque 100 mètres supplémentaires, 20 centimes s'y ajoutent, selon la tarification au compteur.
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D’après ce même interlocuteur, la nouvelle proposition des instances syndicales serait «d’augmenter le tarif minimal d'un dirham, soit à 7 dirhams, et pour chaque 80 mètres additionnels, 20 centimes seraient ajoutés, comme c’est le cas de grandes villes comme Rabat ou Casablanca». Pour Aziz Daoudi, «cette légère hausse, acceptable et logique, ne constituerait en aucun cas une charge handicapante pour les résidents de la ville».
Cette décision de vouloir revoir à la hausse cette tarification est intervenue après la nouvelle hausse du gasoil, dont le prix se vend désormais autour de 14,30 DH le litre. Pour les chauffeurs de taxis, ce sont leurs marges bénéficiaires et leur revenu journalier qui ont largement décru après cette augmentation des prix à la pompe.
A en croire le secrétaire national de l’Union des transports routiers, les syndicats professionnels représentant les petits taxis ne sont pas pleinement satisfaits des aides du gouvernement en faveur des professionnels du transport, car il les considèrent comme étant réduites et limitées.